Saviez-vous que le contenu de votre panier d’épicerie peut en dire long sur vos affiliations politiques ? C’est ce que révèle l’équipe de l’Université Laval à l’origine de l’application Datagotchiqui vise à repenser la manière dont les enquêtes et les données sont analysées.
Selon Yannick Dufresne, le co-fondateur de l’application, Datagotchi construit ses analyses sur l’aspect social du vote, souvent occulté par les consultations traditionnelles.
« Nous nous posons des questions sur d’où nous venons. Nous cherchons à comprendre les variables sociodémographiques. Que mange-t-on, que boit-on ? Tout cela est un indicateur de vote», précise le professeur.
Un utilisateur qui souhaite participer au projet Datagotchi Il vous suffit de créer un avatar sur la plateforme et de répondre à plusieurs questions sur vos préférences, que ce soit en matière d’alimentation ou de loisirs.
Capture d’écran TVA Nouvelles
Hubert, un étudiant qui travaille avec Yannick Dufresne, affirme que ces réponses permettent au système de dresser un profil d’électeur.
« On commence ici avec notre avatar qui est un peu vide. C’est un robot. Il n’a pas encore de personnalité, il n’a pas encore d’apparence », explique-t-il. Ce personnage évoluera au fil des réponses afin d’incarner le profil du répondant.
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« Les données seront utilisées dans le modèle que nous construirons pour prédire les préférences partisanes. [pour l’élection] aux États-Unis », ajoute Hubert.
Selon Laurence Olivier, une autre chercheuse, les films visionnés par les internautes peuvent aussi refléter les appartenances politiques des sondés.
« Une des questions que nous posions dans la requête était de savoir si l’intimé avait regardé Barbie ou Oppenheimer, les deux films qui avaient été lancés en même temps et qui faisaient fureur. Puis, à notre grande surprise, ce que nous avons découvert, c’est que le fait de ne pas avoir regardé ces films était l’un des facteurs les plus significatifs pour être républicain », note-t-il.
Capture d’écran TVA Nouvelles
Yannick Dufresne estime que ces données permettent aux chercheurs de comprendre comment les candidats font campagne dans une Amérique aussi divisée.
« La segmentation se fait précisément » sur des facteurs socio-démographiques, illustre-t-il, ce qui permet aux partis politiques de « cibler certains électeurs sur certaines questions ».
« Ces segmentations s’appuient davantage sur des variables « style de vie » que nous compilons », ajoute-t-il.
Voir l’explication complète dans la vidéo ci-dessus.
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