Serge Savard évite le sujet avec ses amis américains en Caroline du Sud

Pour éviter que les discussions « tournent à la chicane », l’ancien capitaine et directeur général du Canadien, Serge Savard, évite de parler de politique sur les greens ou autour d’une bière au 19^e trou d’un club de Golf chic en Caroline du Sud.

« J’entends parler de politique, mais je ne participe pas aux discussions, sinon cela se transforme en dispute. J’ai des amis très proches avec qui je ne veux pas en parler car c’est impossible d’avoir des discussions intelligentes», souffle celui qui partage son temps entre le Québec et la Caroline du Sud depuis près de 40 ans.

Après sa carrière dans la LNH et lorsqu’il a débuté comme directeur général des Canadiens en 1983, l’ex-hockeyeur a choisi la région de Hilton Head pour son climat, ses terrains de golf et sa facilité d’accès. D’abord repaire de vacances en famille, il en a fait son petit coin de paradis à la retraite.

Cet État vote républicain avec une forte majorité depuis 1980.

Rouge de Carter

« Trump est peut-être accusé de fraude et d’agression sexuelle, mais il n’y a rien à faire. En parler ne nous amène même pas au premier objectif», déplore M. Savard, sachant que le vote n’a aucun enjeu dans son État.

« Dans mon entourage au club de golf, 90 à 95 % des gens sont républicains », ajoute celui aux neuf coupes Stanley. Plus vous êtes riche, plus vous êtes républicain.

Quant à lui, l’ancien capitaine du CH choisirait Kamala Harris s’il pouvait voter. Mais autour de la petite boule blanche, il n’a pas dit un mot.

« Si vous voulez garder vos amis, vous ne parlez pas de politique », explique cet homme de 78 ans, féru de politique américaine. C’est triste, mais c’est la réalité. Parce que le vote est très polarisé», conclut celui surnommé le Sénateur.

Expatrié, en période électorale

• Serge Savard
• 78 ans
• Hilton Head, Caroline du Sud
• Ancien capitaine et directeur général des Canadiens