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voici tous les secteurs concernés

Des systèmes d’indexation très différents d’un secteur à l’autre

Par BJ

Du côté des fonctionnaires et allocataires de prestations sociales, la dernière indexation date du printemps dernier. En avril, indique le Bureau fédéral du Plan, « l’indice pivot des prestations sociales et des salaires du secteur public a été dépassé. (…) Compte tenu des prévisions mensuelles de l’indice santé, le prochain indice pivot devrait être atteint fin janvier 2025. Ainsi, les prestations sociales et les salaires dans la fonction publique seraient à nouveau adaptés au coût de la vie, en autrement dit augmenté de 2%, respectivement en février 2025 et mars 2025. »

Rappelons que les salaires et avantages sociaux de la fonction publique « réagissent » toujours plus rapidement aux dépassements de l’indice pivot, qui déclenchent l’indexation. Alors que pour les commissions paritaires comme la 200, l’indexation n’est effectuée qu’une fois par an.

Plusieurs systèmes

En réalité, plusieurs systèmes d’indexation coexistent. Si l’on prend par exemple le secteur chimique, l’indexation n’a lieu que lorsque l’on atteint 2 %. Un scénario qui s’est produit deux fois en 2024. Les salariés de ce secteur ont donc bénéficié deux fois du 2%, soit 4%.

Dans le secteur pétrolier, pour les travailleurs, l’indexation est mensuelle. Exemple concret : le salaire horaire d’un ouvrier du pétrole était de 26,64 euros en septembre, il passe à 26,69 euros en octobre. Ce sont des gens qui travaillent essentiellement dans les raffineries. Dans le secteur du bois, l’indexation se fait trimestriellement. Elle fait suite à la hausse de l’indice des prix au cours de ces trois mois.

Indexation automatique progressive au-delà de 4%

Par Didier Swysen

Bien que très controversée et dans le collimateur du formateur, Bart De Wever, l’indexation automatique des salaires verra son principe maintenu par le futur gouvernement de l’Arizona…

L’indexation automatique des salaires est l’un des derniers grands tabous de l’économie belge, notre pays étant aussi l’un des rares à l’appliquer. La mesure est certes bénéfique pour le pouvoir d’achat des travailleurs, mais elle est perçue comme une charge insupportable par les employeurs (la Fédération des entreprises belges a déjà réclamé son abolition d’ici 2030). L’essentiel est donc de trouver un équilibre entre le pouvoir d’achat des citoyens et la compétitivité de nos entreprises.

Dans la dernière version de sa célèbre super-note socio-économique, le formateur demande aux partenaires sociaux (patron et syndicats) de préparer un avis d’ici le 31 décembre 2026 sur une réforme de la loi sur les salaires et du système d’indexation.

Et en attendant ? Les citoyens continueront de bénéficier de l’indexation automatique, même si le futur gouvernement se réserve le droit de rendre l’indexation progressive si elle est trop élevée (au-dessus de 4 %). Dans ce cas, le pourcentage d’augmentation ne serait pas identique pour tous les salariés et on privilégierait le pouvoir d’achat des bas et moyens salaires.

Aligner les calendriers

Le gouvernement se réserve également la possibilité d’aligner les calendriers d’indexation, c’est-à-dire d’aligner les indexations du secteur public, prévues deux mois après le dépassement de l’indice pivot, avec le calendrier de la majorité des emplois du privé, soit une fois par an, en janvier.

Rappelons qu’on avait déjà parlé d’une indexation sur le net plutôt que sur le brut, une idée qui paraissait sympathique (les travailleurs gardent leur pouvoir d’achat et les employeurs voient le coût salarial diminuer), mais dont l’exécution virait au casse-tête (importantes pertes de recettes pour l’Etat, difficultés de calcul, explosion du nombre de crédits d’impôts, travail énorme pour les secrétariats sociaux, etc.)

 
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