En politique, la loyauté est souvent considérée comme une qualité essentielle, mais dans le cas de François Legault, cette vertu pourrait devenir un piège.
Le premier ministre du Québec fait preuve d’une loyauté sans faille envers les membres de son caucus, surtout lorsqu’ils sont des amis personnels et qu’ils sont à la CAQ depuis très longtemps.
M. Legault a encore une fois joué la carte de la fidélité à l’égard de Lionel Carmant, mardi. Cet engagement envers un collaborateur précoce comme le ministre Carmant favorise la confiance et la solidarité au sein de son gouvernement.
D’un autre côté, cela peut donner l’impression que le premier ministre protège ses amis au-delà de ses compétences.
Une fidélité excessive ?
À l’interne, M. Legault est perçu comme un leader qui défend ses troupes, ce qui peut renforcer l’esprit d’équipe et la motivation.
Cependant, cette loyauté débridée peut aussi conduire à des décisions douteuses. En retenant des ministres dont les performances sont parfois décevantes, il risque de nuire à l’image de sa formation politique.
De plus, cette loyauté excessive pourrait le rendre vulnérable aux critiques à long terme. Ses adversaires politiques n’hésitent jamais à exploiter cette faiblesse, arguant que M. Legault privilégie la loyauté à l’efficacité.
Le risque
Les citoyens, en quête de résultats concrets, pourraient commencer à s’interroger sur la capacité de leur Premier ministre à gérer des situations délicates.
Alors, si la fidélité de François Legault est louable. Mais elle doit être contrebalancée par un sens critique et une flexibilité d’action. Il lui faudra, un jour ou l’autre, faire un grand remaniement et démontrer que même ses amis peuvent payer le prix de leur contre-performance.
Dans le paysage politique actuel, savoir prendre des décisions difficiles pourrait être la clé du succès futur du chef caquiste. Ignorer cet aspect serait risqué pour un homme politique qui veut monter dans les sondages.
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