Les étudiants de Lévis jugés « très mal » servis

Les étudiants des cégeps de Lévis sont considérés par leur établissement d’enseignement au Québec comme « pas ou très mal desservis par les transports en commun ».

Le transport en commun de Lévis n’est pas reconnu pour son efficacité au Québec. Plus encore, les Lévisiens étudiant au Cégep Garneau ont reçu, à la rentrée scolaire, une communication de leur établissement d’enseignement concernant l’octroi de places de stationnement autour du collège.

Dans la missive, cela La Revue A pu consulter, le Cégep a indiqué à un étudiant habitant Lévis, dans le quartier Saint-Rédempteur, que «les permis de stationnement sont accordés en priorité aux étudiants qui ne sont pas ou très mal desservis par les transports en commun».

Critères

Il est alors précisé que « seuls ces étudiants ont reçu ce mail ». Sans vouloir commenter le cas de Lévis, le Cégep explique que les places de stationnement sont « limitées » sur le campus et qu’il doit prioriser ceux qui y ont accès selon certains critères.

Les étudiants prioritaires sont, dans l’ordre, ceux qui habitent à grande distance du cégep, ceux qui ne sont pas desservis par un service de transport en commun et ceux qui le sont mais dont le temps de déplacement est très long ou nécessite plusieurs correspondances.

Le Cégep souligne qu’il favorise la mobilité durable et qu’il tente d’être « le plus accommodant possible pour ses étudiants ».

Service réduit vers le Québec

À la Société de transport de Lévis (STLévis), le directeur général, Jean-François Carrier, s’est dit « surpris » par cette politique et a affirmé n’avoir jamais discuté de la question avec le Cégep. «Je ne prétends pas qu’ils [les étudiants lévisiens] sont extrêmement bien servis », a-t-il reconnu. Le PDG rappelle que STLévis a choisi d’abandonner le segment jusqu’à la Colline Parlementaire à Québec pour améliorer sa desserte sur la Rive-Sud. «Nous avons décidé dès juin dernier de limiter nos déplacements à l’Université Laval. Heureusement quand même qu’on continue à faire ces trajets jusqu’au Cégep Garneau, étant entendu que j’aurais besoin d’autobus partout sur le territoire de Lévis.

Il n’a pas l’intention d’améliorer le service aux étudiants. «Je n’ai aucune amélioration prévue et si je le faisais, peut-être que je les ferais au profit du Cégep de Lévis-Lauzon [Cégep de Lévis].»

Il reconnaît que les temps de trajet entre les rivières en autobus STLévis peuvent être longs, mais il souligne les travaux et la congestion.

M. Carrier souligne que STLévis a récupéré 117 % de son achalandage depuis 2019.