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Agent russe et deux Afghans expulsés, la Suisse dort mal : revue de presse de dimanche

Le Matin Dimanche/SonntagsZeitung: La Suisse a utilisé d’importants moyens pour démasquer un agent russe présumé. Diplomate infiltré à Berne, il s’est procuré du matériel pour fabriquer des armes chimiques. Les services de sécurité suisses l’ont arrêté il y a quelques mois. Ce trentenaire avait noué des contacts en Suisse avec lesquels il tentait de se procurer des munitions et diverses substances dangereuses. L’enquête de Dimanche matin et le Journal du dimanche révèle comment ce membre des services de renseignement russes, le GRU, a pu être démasqué. Il a notamment fallu organiser de nombreuses activités de surveillance, qui ont mobilisé des dizaines d’agents de contre-espionnage. A la fin de l’opération, le ministère des Affaires étrangères a exigé que la Russie se sépare de son « auxiliaire diplomatique ». L’officier a ensuite quitté Berne pour Moscou, sans billet retour. Et le Conseil fédéral a autorisé le Ministère public à ouvrir deux procédures pénales.

L’argent détourné du Liban placé dans l’immobilier suisse

Dimanche matin : L’argent détourné du Liban refait surface en Suisse. L’ONG Public Eye met en lumière le circuit qu’aurait utilisé Riad Salamé pour faire disparaître des millions de la Banque centrale libanaise. L’ONG basée à Lausanne a patiemment suivi la trace de l’argent abrité dans de nombreuses banques, ainsi que dans des placements immobiliers autour du Léman, par Riad Salamé, l’homme qui a régné trente ans sur la Banque centrale du Liban.

Les recherches de Public Eye mettent en lumière les coulisses des investissements immobiliers réalisés en Suisse via un réseau particulièrement complexe de sociétés offshore. Pour l’ONG, qui lutte pour que la Suisse ne soit pas un refuge pour des fortunes illicites venues de pays défavorisés, le rôle joué dans ces arrangements par un avocat genevois – aux côtés d’un promoteur proche – illustre la nécessité de soumettre davantage cette profession aux les règles anti-blanchiment sont en cours de réforme.

L’avertissement du sidérurgiste Stahl Gerlafingen

NZZ dimanche : Antonio Beltrame, propriétaire de l’entreprise sidérurgique Stahl Gerlafingen, s’est dit déçu par le Conseil fédéral. Dans une interview, il a menacé de mettre fin définitivement à l’activité de l’aciérie, filiale du groupe italien Beltrame. «Nous avons signalé très tôt aux conseillers fédéraux Albert Rösti et Guy Parmelin que nous avions un problème avec les conditions générales. (ndlr: le prix de l’électricité en Suisse)», a-t-il déclaré. Le patron ne veut pas abandonner l’usine, mais si les conditions ne changent pas, il y a un risque de fermeture. Selon le journal, le conseiller fédéral Guy Parmelin s’est défendu de ces accusations. Le Conseil fédéral a activement recherché des solutions pour cette installation.

L’UDC pour la réintroduction des classes spéciales

NZZ dimanche : Après le PLR, l’UDC a également prévu de faire des propositions dans le domaine de l’école. Les revendications des deux partis se chevauchent largement, selon le NZZ dimanche. Les interventions comprendraient, entre autres, la réintroduction de classes spéciales pour les élèves plus lents ou ayant des problèmes de comportement. Des cours d’intégration pour les enfants ne maîtrisant pas assez bien l’allemand seraient également en ligne de mire. Le conseiller national zurichois de l’UDC, Benjamin Fischer, a été chargé de rédiger un document sur l’éducation. Ce document devrait être finalisé cet hiver avec les responsables cantonaux de l’éducation.

Deux délinquants afghans expulsés de Suisse

Vue du dimanche : La Suisse a expulsé vers Kaboul deux Afghans condamnés par un jugement définitif. Il s’agit de la première expulsion vers l’Afghanistan depuis 2019, selon le journal. Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) en a informé les cantons vendredi. Il s’agit de délinquants qui représentent un problème pour la sécurité intérieure de la Suisse, a déclaré au journal Vincenzo Mascioli, vice-directeur du SEM. D’autres expulsions suivront “le plus rapidement possible”. Selon les informations de Vue du dimanche13 Afghans considérés comme de dangereux criminels se trouvaient récemment en Suisse. Les deux Afghans expulsés ont reçu dans un premier temps une aide de 500 francs.

Violence domestique chez les demandeurs d’asile

Journal du dimanche : Les cas de violence domestique dans la zone d’asile ont fortement augmenté. En 2023, on dénombrait 345 victimes parmi les migrants dans toute la Suisse, un chiffre jamais atteint auparavant, selon le journal qui s’appuie sur les données de l’Office fédéral de la statistique. En l’espace d’une décennie, le nombre de personnes touchées a doublé. Les détenteurs d’un passeport suisse sont six fois moins touchés par la violence domestique. Selon le journal, les hommes sont clairement majoritaires dans le domaine de l’asile. Selon le pays d’origine, le rapport entre les sexes est difficile. Mais la part des femmes dans les demandes d’asile a augmenté.

La débâcle de Verticalp face à la justice

Dimanche matin : La débâcle de Verticalp se jouera devant les tribunaux. La chute du parc d’attractions de la commune de Finhaut en Valais laisse 14 millions de dettes. Une procédure pénale est en cours. Situé sur la commune de Finhaut (VS), Verticalp et son réseau de petits trains et funiculaires emmènent chaque été les visiteurs au barrage d’Emosson. Après une véritable débâcle financière, l’entreprise repart sur de nouvelles bases en 2023. Mais la colère gronde : des plaintes pénales d’anciens actionnaires, qui ont perdu beaucoup d’argent et qui se sentent floués, ont été déposées. Ils ciblent, sans les nommer explicitement, les autorités communales de Finhaut.

Le voyagiste Reka élargit son offre

Vue du dimanche : Le fonds de voyage suisse Reka souhaite investir 100 millions de francs dans le renouvellement et l’élargissement de son offre au cours des cinq prochaines années. L’objectif est de se débarrasser de l’image classique des villages de vacances, a déclaré le directeur Roland Ludwig dans une interview. Pour cet investissement, la coopérative doit emprunter du capital. Reka envisage d’acquérir une autre station à l’étranger. L’accent sera mis sur l’Italie et la France. Des négociations concrètes ne sont pas encore en cours. Reka souhaite également attirer davantage de clients des pays voisins, comme le sud de l’Allemagne.

Conditions de Google pour le décodeur TV

Journal du dimanche : Les clients Swisscom devaient accepter les conditions contractuelles de Google pour leur décodeur TV. Par exemple, Google se réserve le droit de collecter la localisation approximative du décodeur. Le numéro d’identification de l’appareil et l’interaction avec les applications seraient également enregistrés. L’acceptation des conditions contractuelles serait nécessaire pour mettre à jour le coffret. Swisscom acquiert le logiciel des box auprès du groupe technologique américain. Les données seraient transmises à Google de manière anonyme, a précisé l’opérateur. Il n’est pas possible de déduire l’identité des clients.

Smartphones et troubles du sommeil

Dimanche matin : Le téléphone portable a remplacé le livre sur les tables de nuit. C’est le cas de six personnes sur dix, selon une étude réalisée par Ikea sur les habitudes de sommeil des Suisses et dont les résultats ont été publiés dimanche. Quatre jeunes de 18 à 39 ans sur cinq avouent ne pas dormir sans leur smartphone. “La possibilité de communiquer 24 heures sur 24 et l’immédiateté offerte par les technologies actuelles peuvent provoquer des troubles du sommeil”, explique le professeur Raphaël Heinzer du Centre d’investigation et de recherche sur le sommeil Chuv.

De son côté, l’Office fédéral de la statistique (OFS) vient de publier son enquête consacrée aux troubles du sommeil. Résultat : un tiers de la population suisse dort mal, et ces problèmes n’ont cessé de s’aggraver en vingt-cinq ans. Notamment chez les jeunes femmes de 15 et 39 ans souffrant de troubles pathologiques – sommeil agité et réveils plusieurs fois par nuit – dont la proportion a presque triplé entre 1997 et 2022.

Les références russes changées dans un opéra

NZZ dimanche : Références russes dans la satire de l’Union soviétique Vivre avec un idiot (Vivre avec un idiot) présenté à l’Opéra de Zurich ont été censurés. Des mots ont été supprimés à 83 endroits et remplacés par d’autres, selon le journal. Les chants soviétiques ont également disparu. Le journal a comparé le livret original avec une nouvelle version. Par exemple, au lieu d’une carte de l’Union soviétique, il existe désormais une carte du monde. Le nom du protagoniste, Vova, abréviation de Vladimir, disparaît complètement. Selon l’opéra, il s’agit d’une décision artistique qui n’a rien à voir avec la censure. Pour le réalisateur Kirill Serebrennikov, un lien historique trop étroit avec la période politique de l’Union soviétique était trop simple. (AWP)

 
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