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Les élections américaines s’ouvrent aux paris en ligne

Qui va remporter la Maison Blanche, Donald Trump ou Kamala Harris ? Faites vos jeux : une récente décision de justice permet désormais aux Américains de parier sur l’élection présidentielle du 5 novembre, à l’issue très indécise.

Plus de 1,7 milliard de dollars ont été placés sur Harris-Trump sur l’une des plateformes, Polymarket, où Trump avait vendredi soir un net avantage à 54% contre 46% pour Harris (archives).

CLÉ DE VOÛTE

Les pronostics sur les plateformes de paris sont à l’image de la course à la Maison Blanche entre le vice-président démocrate et l’ancien président républicain : extrêmement serrée. Vendredi soir, les deux candidats étaient à 50-50 sur Interactive Brokers.

En quelques jours, des millions de dollars ont été engagés dans ces paris en ligne depuis la décision d’un tribunal de Washington, le 2 octobre, autorisant Kalshi, une start-up qui tente depuis des années d’introduire les paris électoraux dans les Etats. -United, pour accepter les paris.

Cette décision fera sans doute l’objet de recours, mais il semble peu probable qu’un changement d’avis intervienne avant le vote.

Selon le site de Kalshi, plus de 6,3 millions de dollars étaient en jeu dans le duel Harris-Trump. Les parieurs peuvent également parier sur les élections au Congrès, qui auront lieu le même jour.

La question des jeux de hasard en politique fait l’objet d’une longue bataille réglementaire et juridique depuis des années aux États-Unis où ils étaient jusqu’ici interdits.

Longue bataille

Cela n’empêche pas de nombreux Américains de participer via des plateformes offshore, en dehors de toute surveillance des régulateurs.

Plus de 1,7 milliard de dollars ont été placés sur Harris-Trump sur l’une de ces plateformes, Polymarket, où Trump avait vendredi soir un net avantage à 54% contre 46% pour Harris.

Les paris électoraux étaient très répandus aux États-Unis jusque dans les années 1930, présents à Wall Street ainsi que dans les pages politiques des journaux, avant que la réglementation et l’opinion publique n’en précipitent la fin.

Leurs détracteurs s’inquiètent des risques de corruption et de gamification du système politique, les campagnes électorales générant déjà des milliards de dollars.

À l’inverse, leurs partisans affirment qu’il s’agit d’un moyen légitime de se protéger contre des résultats défavorables, comme le font les traders avec d’autres contrats à terme. Certains affirment même que le marché des paris est plus fiable que les sondages d’opinion.

“Ces contrats sont importants”, a déclaré à l’AFP Steve Sanders, vice-président d’Interactive Brokers. « Ils permettent aux gens d’avoir une idée de ce qu’ils pensent qu’il se passe. »

« Bonne année »

Seuls deux marchés de paris électoraux fonctionnaient légalement aux États-Unis avant la décision du 2 octobre, grâce à des exemptions avec des limites strictes sur les montants des paris autorisés.

Les opposants aux paris s’inquiètent désormais de leur généralisation dans un pays si polarisé et où Donald Trump n’a toujours pas reconnu avoir perdu les élections de 2020 face à Joe Biden.

“Sans dramatiser, nous vivons dans un pays où des dizaines de millions d’Américains croient que la dernière élection présidentielle a été volée”, a relevé Rob Schwartz, avocat général de la CFTC, l’agence américaine de régulation des produits financiers. , lors des plaidoiries contre Kalshi.

Reste que la juge Patricia Millet, en charge du dossier, a estimé que l’agence n’avait « fourni à ce tribunal aucun élément concret permettant de conclure que les contrats événementiels seraient probablement un vecteur » allant à l’encontre de l’intégrité de l’élection.

Pour Pratik Chougule, co-fondateur d’un groupe de pression en faveur de ces paris en ligne, « l’année a été bonne » et il envisage désormais d’ouvrir un compte chez Interactive Brokers.

ATS

 
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