Le budget prévoit en revanche le financement de 2 000 AESH (accompagnateurs d’étudiants handicapés) supplémentaires.
« Où est la priorité donnée à l’école ? »
Dans le détail de moins de postes d’enseignants, le premier niveau public (maternelle et élémentaire) est le plus touché avec une baisse de 3 155 postes. L’enseignement secondaire public (collèges et lycées) a perdu 180 postes, l’enseignement primaire privé 660 et enfin l’enseignement secondaire privé 40, selon le ministère de l’Éducation.
Guislaine David, la secrétaire générale du FSU-Snuipp, premier syndicat des crèches et élémentaires, a aussitôt dénoncé une « débandade d’écoles publiques » sur le réseau social X. « Mais où est la priorité donnée à l’école ? », a-t-elle demandé.
L’année dernière, le projet de loi de finances 2024 prévoyait la suppression de 2.500 postes d’enseignants, justifiée également par la baisse démographique du nombre d’élèves, estimé par le ministère à 83.000 élèves de moins à la rentrée 2024. Mais pour permettre la mise en œuvre de la réforme dite du « choc des savoirs », Gabriel Attal a décidé d’annuler la suppression des 484 postes prévus dans l’enseignement secondaire et d’en créer 574.
« L’organisation de l’ignorance »
Ces postes d’enseignants supplémentaires devaient permettre de prioriser la mise en place de groupes de niveaux en français et en mathématiques. Auparavant, l’État avait supprimé 1 500 postes en 2023, et près de 2 000 postes en 2022.
Le budget de l’Éducation nationale pour 2025 s’élève à 63 milliards d’euros, globalement stable par rapport à 2024. Le ministère assure que « l’école restera le premier budget de la nation ».
Jean-Luc Mélenchon a déploré sur X « les 4 000 postes en moins dans l’Éducation ». « Après avoir semé la misère, voilà l’organisation de l’ignorance », estime le leader de La France insoumise.
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