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La BCE prudente en septembre sur la rapidité des baisses de taux

Lors de la dernière réunion de la Banque centrale européenne, “il a été souligné que la rapidité avec laquelle le degré de restriction (les taux) devrait être réduit dépend de l’évolution des données entrantes”.

La Banque centrale européenne s’est montrée prudente lors de sa réunion de septembre quant à la rapidité de l’assouplissement de ses taux, même si entre-temps une nouvelle baisse de l’inflation rend très probable une réduction dès octobre, selon le compte rendu de sa réunion publié jeudi.

Le taux des dépôts, qui fait référence, a été abaissé en septembre de 25 points de base pour atteindre 3,50%, un niveau qui reste pénalisant pour l’activité ou « restrictif » dans l’optique de maîtriser l’inflation, dans le jargon des banquiers centraux.

Par la suite, “il a été souligné que la rapidité avec laquelle le degré de restriction (les tarifs) devait être réduit dépendait de l’évolution des données entrantes”, indique le procès-verbal de la réunion.

Une approche donc prudente de la BCE qui précise que la dépendance à des indicateurs – tels que les indices d’inflation et PMI – ne signifie pas une dépendance à un seul chiffre et qu’« aucun poids automatique ne pourrait être accordé aux évolutions à court terme de l’inflation ».

De même, les gardiens de l’euro s’inquiètent dans ce rapport du comportement de l’inflation des services qui « continue à être plus élevée que prévu » et qui n’a pas réussi à baisser depuis novembre de l’année dernière.

Mais c’était avant la publication de nouvelles données qui ont surpris et qui semblent avoir changé la donne.

L’inflation de la zone euro a continué de ralentir en septembre, tombant à 1,8 % en septembre, pour la première fois depuis plus de trois ans sous le seuil de 2 %.

L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l’énergie et des produits alimentaires, est également tombée à 2,7 % sur un an, selon Eurostat.

La pression sur les prix des services s’est sensiblement atténuée, autre bonne surprise.

Les minutes de septembre reflètent également une BCE de plus en plus préoccupée par les perspectives de croissance, un autre argument qui penche en faveur d’un relâchement plus rapide de l’étau monétaire.

Sa présidente Christine Lagarde a récemment affirmé que les dernières évolutions des prix renforcent la confiance dans le retour de l’inflation à l’objectif, et que cela sera pris en compte lors de la réunion d’octobre.

Ces déclarations amènent la plupart des observateurs à anticiper désormais une nouvelle baisse des taux jeudi prochain, lors de la réunion de la BCE en Slovénie.

 
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