Cette amélioration, par rapport au +2,4% enregistré en moyenne au premier semestre, est tirée par la reprise de la demande intérieure et la hausse des exportations, qui ont stimulé plusieurs secteurs clés, à l’exception de l’agriculture et de la pêche.
La croissance hors agriculture se serait ainsi établie à 3,6% en rythme annuel, grâce à un bond notable des industries extractives (+15,4%) et une hausse marquée des industries manufacturières, notamment celles du phosphate, qui auraient vu leur production augmenter de 18,9%, portée par une demande mondiale soutenue.
Les branches secondaires, notamment la construction (+4,8%) et les industries chimiques (+9,7%), auraient également contribué à ce dynamisme. Le secteur de la construction, en particulier, aurait bénéficié d’une demande accrue de matériaux tels que le ciment et l’acier, tandis que les industries chimiques auraient bénéficié d’une baisse des prix des matières premières importées.
En revanche, les services auraient ralenti, avec une croissance modérée de 3,4% au troisième trimestre, marquant un net recul par rapport aux années précédentes, où ces branches avaient progressé au rythme de +5,8%. Le HCP souligne que ce ralentissement est imputable à une demande moins vigoureuse dans des secteurs comme le commerce et la finance.
Dans le secteur agricole, la production aurait subi une nouvelle contraction de 4,1% au troisième trimestre, marquant ainsi une tendance à la baisse amorcée au premier semestre 2024.
Pour le quatrième trimestre 2024, le HCP prévoit une croissance de 2,5%, en dessous des 2,8% enregistrés au troisième trimestre. Ce ralentissement serait attribué à la faiblesse de la demande et aux incertitudes entourant les exportations, notamment en raison de la potentielle reprise des exportations chinoises, ce qui pourrait affecter les perspectives des industries extractives et chimiques.
Ainsi, l’économie nationale, après une amélioration au troisième trimestre, devrait faire face à des vents contraires au dernier trimestre, laissant subsister une certaine incertitude sur l’évolution de la demande mondiale.
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