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La compagnie aérienne Air Arabia, qui dessert six villes du Maroc, menace de quitter l’aéroport de Montpellier

La compagnie s’inquiète de l’augmentation des fréquences opérées par Ryanair depuis l’aéroport de Nîmes, vers Fès et Marrakech. Deux des destinations au départ de Montpellier.

Cette fois, Emmanuel Brehmer a lancé une alerte sérieuse la semaine dernière lors du conseil de surveillance de la société aéroportuaire Montpellier Méditerranée (SAMM). Le président du conseil d’administration a alerté ses membres sur la menace de plus en plus grave que représente la direction de la société marocaine.

« Il nous a prévenu qu’Air Arabia envisage de quitter Montpellier car la concurrence avec Nîmes devient assez sérieuse.commente un membre du conseil de surveillance. Ryanair, qui dessert Fès et Marrakech, deux destinations que nous propose Air Arabia, est passée à cinq fréquences par semaine. Cela impacte forcément leur rentabilité.

« Il y aura forcément des dégâts »

Le président du directoire de la SAMM confronte ainsi les membres du conseil de surveillance, et au-delà les actionnaires de la société, à leurs responsabilités. « Les collectivités, la Région Occitanie en premier lieu, mettent en avant les retombées économiques pour motiver leur soutien aux aéroports régionaux, se souvient un membre du conseil, agacé. Sauf qu’ici, on est dans une vraie compétition et il y aura forcément des dégâts.»

Air Arabia est présente sur le tarmac de Montpellier depuis une dizaine d’années. A l’époque, la direction de l’aéroport Montpellier Méditerranée avait réussi un joli coup. Elle fut l’une des premières à attirer cette compagnie, alors en train de s’implanter en France, en développant des liaisons aériennes vers les villes du Maroc. Montpellier avait même réussi à détourner le projet d’implantation d’Air Arabia, qui privilégiait initialement un établissement à Marseille.

« EasyJet a quitté Toulouse à cause de Ryanair »

Air Arabia propose cinq destinations au départ de Montpellier : Fès, Marrakech, Tanger, Oujda, Casablanca et Nador. Il a transporté 200 000 passagers l’année dernière. « Ce serait un coup dur si nous les perdions »assure notre membre du conseil de surveillance. Qui fait le parallèle : “Si easyJet a quitté Toulouse, c’est à cause de Ryanair.” Interrogé par Midi libreEmmanuel Brehmer a refusé de commenter.

 
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