LLe reporting ESG a été instauré par la circulaire AMMC n°11. 03/19 relative aux opérations et informations financières, dans le but de mieux informer le marché sur les performances et les risques extra-financiers des émetteurs. La conférence organisée par l’AMMC et l’IFC a ainsi permis de partager avec les parties prenantes concernées, notamment les émetteurs, les investisseurs et les professionnels, les résultats de l’évaluation du reporting ESG sur la période 2021-2023, réalisée à l’aide d’un outil de conformité et de reporting. outil d’évaluation de la qualité, développé avec l’aide d’IFC. Elle a également permis d’échanger avec les participants sur leurs retours d’expérience ainsi que sur les voies et perspectives d’amélioration du cadre actuel.
Les principaux constats En 2023, 94 émetteurs étaient soumis à l’obligation de publier un rapport ESG. Parmi eux, trois n’ont pas respecté cette exigence, portant ainsi le taux de candidature à 97 %. L’analyse des rapports publiés montre une amélioration notable des pratiques, tant en termes de conformité que de qualité. L’évolution des scores, pondérée par le recours au marché, révèle des progrès plus marqués.
CConcernant l’information environnementale, 79 % des émetteurs indiquent avoir mis en place des actions pour évaluer et minimiser les impacts environnementaux. Parmi eux, 22% mentionnent réaliser un bilan carbone, contre 14% en 2022. En matière de conformité, les émetteurs présentent des informations de qualité. Par exemple, seuls 26 % mentionnent des litiges environnementaux, mais la plupart déclarent n’avoir rencontré aucun procès ou problème juridique lié à l’environnement, à l’exception d’un émetteur qui précise le nombre de plaintes par site. Sur le plan social, la formation est le critère le plus éclairé par les émetteurs, qui précisent les thématiques abordées et les budgets alloués.
La répartition des effectifs par sexe atteint un taux de conformité de 87%, tandis que 80% des émetteurs ont déclaré des accidents du travail, contre 76% en 2021. Concernant les licenciements, démissions et recrutements, même si la majorité des émetteurs ont communiqué cette information, ce n’est pas le cas. toujours ventilé par catégorie. En matière de gouvernance, la quasi-totalité des émetteurs ont fourni des informations sur la composition de leur Conseil d’Administration, 39% l’ayant précisé conformément à la circulaire AMMC, contre 35% en 2022. Concernant les comités spécialisés, 21% des émetteurs ont déclaré avoir mis en place un comité dédié à la RSE, contre 18 % l’année précédente.
Cependant, le processus d’évaluation des conseils d’administration reste à améliorer, puisque seulement 24 % des émetteurs ont communiqué sur ce sujet, la plupart mentionnant le recours aux auto-évaluations. Enfin, 78% des émetteurs font état d’actions mises en œuvre pour lutter contre la corruption, notamment à travers l’adoption de systèmes de gestion anti-corruption (SMAC). Concernant la parité au sein des conseils d’administration, 27,6% des administrateurs sont des femmes, en nette augmentation par rapport aux 14,6% en 2019.
Par ailleurs, 52% des émetteurs respectent désormais l’obligation de quota de 30% prévue par la loi sur les sociétés anonymes. Toutefois, 8 % des émetteurs ne comptent toujours aucune femme administrateur, un chiffre en baisse par rapport aux 21 % enregistrés en 2021.
Related News :