Le prix du beurre s’envole à plus de 8 200 euros la tonne et les pâtissiers s’inquiètent : “A l’approche des vacances, le timing n’est pas bon”
Sur les marchés, le prix du beurre a atteint un record la semaine dernière, à 8 200 euros la tonne. Un prix plafond lié à la fièvre catarrhale qui se propage dans les élevages en Europe, entraînant une baisse de la production laitière des animaux infectés…
Journaliste à la Rédaction Générale
Publié le 30/09/2024 à 18h43
Moins de lait sur les marchés signifie également moins de produits laitiers disponibles. Et donc des prix qui s’envolent… « Nous sommes de plus en plus dans la spéculation, car je doute que les agriculteurs voient la couleur de ces hausses de prix pour nous, acheteurs », déplore Jean-Philippe Darcis.
A la tête de plusieurs boulangeries et pâtisseries en Wallonie, ce dernier utilise environ 8 tonnes de beurre par an. « Et une telle augmentation, de 3 euros le kilo, représente une augmentation de 24 000 € de chiffre d’affaires. Depuis plusieurs années, nous enchaînons les crises : celle du blé et de la farine avec la guerre en Ukraine, celle du chocolat et du cacao, celle du sucre qui a triplé et qui, même si son prix a baissé, n’a jamais retrouvé son niveau. … Cette nouvelle crise du beurre est un nouveau coup dur. Mais nous nous contenterons de cela. »
Mais impossible de se passer de beurre dans son atelier. Il en faut pour les croissants, les pains au chocolat, les fonds de tarte, les ganaches, les crèmes au beurre, les petits choux… « Et avec les vacances qui approchent, le timing n’est pas bon car on arrive dans une période où on utilise encore plus de beurre.
Mais pas question pour cet artisan de lésiner sur la qualité ou de remplacer une partie du beurre utilisé par de la margarine par exemple, moins chère. « Mais on arrive à des prix psychologiquement difficiles pour les clients. Les croissants à 2€ commencent à devenir chers aussi… Pour le moment, nous sommes à 1,70€ mais il ne faut pas exagérer et cela doit rester un plaisir… Alors on réduit un peu nos marges, encore une fois, pour ne pas tout répercuter ces augmentations pour les clients.
Faut-il acheter un airfryer ou est-ce un gadget ?
Dans les grandes surfaces, les consommateurs ont déjà constaté ces derniers mois une légère hausse du prix du beurre et, de manière générale, des produits laitiers depuis 2022 et la crise inflationniste. Si cette tendance à la hausse se poursuit, il y a fort à parier qu’elle se reflétera dans les rayons dans les semaines à venir.
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