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Vous pensez bien connaître les menaces, en êtes-vous si sûr ?

1 Des utilisateurs au courant mais encore nombreux qui se disent victimes

La plateforme nationale dédiée à la cybersécurité, qui a collecté l’an dernier 280 000 demandes d’aide, recense 51 formes différentes de cybercriminalité. Autant dire qu’il est quasiment impossible pour une personne connectée d’échapper totalement à une attaque dans ses usages numériques. Selon l’étude réalisée par Ipsos Digital, la majorité s’estime suffisamment consciente des risques d’Internet. Cependant, 61 % d’entre eux déclarent avoir été victimes d’une forme de cybercriminalité au cours des douze derniers mois. « Adopter les bonnes pratiques ne suffit pas », constate Jean-Jacques Latour, directeur de l’expertise de cybermalveillance.gouv.fr. Il faut également être informé. Si nous avons connaissance de l’arnaque du faux conseiller bancaire qui vous appelle pour vous demander d’effectuer des opérations sur votre compte et de récupérer vos accès, nous ne serons pas dupes. »

2 Les plus touchés ne sont pas ceux qu’on pense

Contrairement aux idées reçues, les personnes les plus touchées par les cyberattaques ne sont pas les plus âgées. L’étude montre que les cyberattaques concernent majoritairement les jeunes. « Logiquement, plus nous sommes connectés, plus nous sommes concernés », commente Jean-Jacques Latour. C’est encore plus vrai pour la cyberintimidation. Le phénomène concerne 22% des 18-34 ans. Cela se passe principalement sur les réseaux sociaux ou sur les plateformes de jeux en ligne, on le voit à travers les témoignages que nous recueillons. »

3 Menaces plus fréquentes avec des conséquences psychologiques

La principale menace rencontrée par les utilisateurs reste le phishing. « Cela ne représente pas une attaque en soi », précise Jean-Jacques Latour. Mais c’est avant tout un vecteur d’attaque. Recevoir un SMS pour un faux colis n’est pas dangereux, c’est ce qu’on en fait après. Si vous cliquez sur le lien et donnez vos coordonnées. » Le piratage de compte est la deuxième attaque la plus courante. Un criminel qui parvient à s’introduire dans une boîte aux lettres peut tomber sur une copie d’un RIB qui lui a été envoyé et utiliser les données pour usurper l’identité de la victime. Ces menaces ne sont pas sans conséquences : 24% des personnes interrogées déclarent avoir subi des troubles psychologiques suite à une agression. « Pour certaines personnes, les réseaux sociaux sont l’équivalent d’un journal intime. Ils peuvent paniquer en sachant que toute leur vie est exposée », souligne le directeur de l’expertise de la plateforme.

4 Les bonnes pratiques à adopter

Cybermalveillance.gouv.fr rappelle qu’il est indispensable d’avoir des mots de passe complexes et différents pour chaque utilisation. Mission quasiment impossible pour la plupart des gens – cela impliquerait d’en retenir au moins une trentaine. Heureusement, il existe aujourd’hui des outils comme des gestionnaires de mots de passe ou des coffres-forts qui permettent au système de s’en occuper à la place de l’utilisateur. Mais « l’éducation reste déterminante car la menace évolue constamment », estime Jean-Jacques Latour.

 
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