L’euphorie s’est poursuivie ce mercredi à la Bourse de Hong Kong. L’indice Hang Seng a clôturé en hausse de +6,20%, soit 1.310,05 points, pour atteindre 22.443,73. Ce seuil des 22.000 points n’avait plus été franchi depuis février 2023.
Et ce sont surtout les actions de plusieurs promoteurs immobiliers qui ont bondi. Comme Sunac et Kaisa grimpant de plus de 40%, tandis que celui d’Agile a explosé de plus de 160%. Les entreprises technologiques ont également décollé à l’unisson.
L’indice Hang Seng a poursuivi sa hausse entamée lundi suite à l’annonce, en fin de semaine dernière, de mesures de relance du gouvernement chinois en faveur de l’économie et de l’immobilier. Elle termine ainsi la première journée de cette semaine sur une hausse de +2,43% – la place financière de Hong Kong restait alors fermée ce mardi, fête nationale chinoise. Cette amélioration a également été enregistrée par les bourses de Shanghai et de Shenzhen, qui ont clôturé lundi en hausse respectivement de +8,1% et +11%. Ils sont toutefois toujours fermés depuis mardi en raison d’un jour férié en Chine continentale.
Pour rappel, la Chine a annoncé vendredi dernier la réduction du taux de réserves obligatoires des banques, ce qui devrait permettre d’injecter quelque 127 milliards d’euros de liquidités sur les marchés financiers. Et pour relancer un secteur de l’habitat et de la construction en difficulté, plusieurs métropoles ont également annoncé dimanche la levée de certaines restrictions locales perçues comme une barrière à l’achat immobilier.
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Avantages de luxe
Particulièrement exposé à la demande chinoise, le secteur du luxe bénéficie également des mesures de relance économique dans le pays. A la Bourse de Paris ce mercredi vers 10h00 (8h00 GMT), le géant LVMH progresse de +1,30% à 672,60 euros, Hermès grimpe de +1,86%, à 2.187 euros, Christian Dior s’accorde +2,42% , à 636 euros.
A tel point que le CAC 40, l’indice phare de la place parisienne, gagnait +0,63% vers 10h30, soit 48,52 points, à 7.622,59 points. Contrairement à la veille où il reculait de -0,81%, pour s’établir à 7.574,07 points, souffrant de la montée des tensions au Moyen-Orient.
“Les investisseurs (préfèrent) se concentrer sur la hausse spectaculaire de l’indice de Hong Kong (…) plutôt que sur les tensions géopolitiques au Moyen-Orient”, estime John Plassard, analyste chez Mirabaud.
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Les marchés boursiers attendent et voient
Une situation que l’on retrouve au niveau international, où les investisseurs hésitent entre optimisme et circonspection ce mercredi. Les marchés semblent satisfaits des mesures de relance en Chine mais attentifs à la résurgence du risque géopolitique au Moyen-Orient.
En Europe, les autres Bourses ont ouvert en légère hausse, voire quasi stable, ce mercredi. La Bourse de Londres montait de 0,49% à 7h50, Milan gagnait +0,18% et le Dax de Francfort de +0,11%.
Situation inverse à Tokyo, où l’indice phare Nikkei a chuté dans le même temps de -2,18%, dans le sillage de la baisse enregistrée la veille par les marchés américains. Idem outre-Atlantique où Wall Street a chuté mardi, avant que les marchés new-yorkais ne se redressent en fin de séance, limitant leurs pertes, le Dow Jones perdant finalement -0,41%, l’indice élargi S&P 500, -0,93% et le Nasdaq. -1,53%.
“Les investisseurs cherchent à comprendre si ce conflit régional pourrait s’étendre à l’ensemble du Moyen-Orient”, explique Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank. “Il y a des indications selon lesquelles les risques d’escalade pourraient être plus élevés cette fois-ci”, note-t-il.
Face à l’incertitude générée par le risque géopolitique, favorisant l’aversion pour les actifs risqués comme les actions, les investisseurs se sont davantage tournés vers les obligations, considérées comme plus sûres. Sur le marché obligataire, le rendement des obligations d’Etat américaines à 10 ans s’est établi à 3,75%, contre 3,73% à la clôture de mardi.
(Avec l’AFP)
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