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elle va enfin pouvoir changer d’école

Il a fallu un an et demi pour publier un article dans La Revue et l’intervention du ministre de l’Éducation pour qu’Alexia*, 14 ans, puisse enfin quitter l’école où elle a été agressée sexuellement.

« J’ai hâte, mais je suis un peu stressée », dit Alexia (pseudonyme) à propos de son entrée au lycée.

« J’ai surtout peur de me perdre », avoue la jeune fille avec un rire nerveux au bout du fil.

Lundi prochain, elle pourra enfin repartir de zéro. Elle n’aura plus à passer jour après jour devant l’école Havre-Jeunesse de Sainte-Julienne où elle a été agressée sexuellement par un autre élève à l’âge de 12 ans.

Il y a un peu plus d’une semaine, La Revue avait publié l’histoire aberrante de cet adolescent, aujourd’hui âgée de 14 ans, qui a été victime d’intimidation de la part de ses pairs depuis qu’elle a signalé son agresseur présumé à la police.

Souhaitant changer d’école, sa mère se heurte à des refus répétés de la bureaucratie scolaire depuis mars 2023.

“Laxité”

Quelques jours après la publication de l’article, Alexia et sa mère ont été convoquées à l’ancienne école pour discuter du transfert, qui a finalement été accordé avec le transport scolaire. Jeudi, ils ont rencontré le personnel de la nouvelle école et sont allés récupérer l’agenda et la liste des affaires scolaires.

“Ce n’est pas normal qu’on doive appeler les médias [pour que les choses bougent]», s’indigne l’intervenante d’Alexia à l’Indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC), qu’on ne peut nommer sans identifier la jeune fille par la bande.

Pour elle, cela illustre le « laxisme » du système scolaire en cas de violences.

“Et [le transfert] avait été fait plus tôt, Alexia serait moins détruite qu’elle ne l’est aujourd’hui.

Intervention politique

« Le ministre [de l’Éducation] a été ému par l’histoire de ce jeune étudiant », raconte Antoine de la Durantaye, attaché de presse de Bernard Drainville.

Rapidement, M. Drainville a demandé que soit contacté le Centre de services scolaire (CSS) de Samares.

Il s’agit du même CSS que dans le cas du père de Berthierville qui s’en est pris à l’intimidateur de son garçon en février et de la jeune fille qui a été battue après l’école à Joliette en mars.

«J’étais tellement choqué. Avec mon équipe, on s’est dit : ça ne peut pas être », a déclaré la députée solidaire Ruba Ghazal.

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Ruba Ghazal, députée de Mercier

Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUÉBEC

« De toute évidence, il y a quelque chose qui ne va pas. Il faut intervenir dans ce CSS», ajoute l’élu qui milite pour qu’une loi-cadre soit introduite pour lutter contre les violences sexuelles à l’école.

Elle a également posé une question à l’Assemblée nationale sur le cas d’Alexia le 18 septembre.

En l’absence de Bernard Drainville ce jour-là, la ministre Isabelle Charest a répondu que le Protecteur national de l’étudiant allait traiter le dossier de cet étudiant en priorité.

* Nom fictif pour protéger l’identité de la fille

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