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Le CNES met MaiaSpace en orbite au Centre Spatial Guyanais

Article mis à jour le 27/09/2024 à 11h50

Près de 30 mois après sa création, MaiaSpace vient de franchir une étape cruciale pour son modèle économique. La filiale ArianeGroup, en mode démarrage, a été sélectionnée par le CNES suite à un appel à candidatures pour exploiter son lanceur réutilisable Maia depuis l’ancienne rampe de lancement Soyouz (ELS) située au Centre spatial guyanais (CSG). Les lancements de Soyouz depuis Kourou ont été interrompus suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 suite au départ très brutal des Russes de Guyane. Au total, six opérateurs de lancement, dont l’italien Avio et l’allemand RFA One, ont été consultés pour cette rampe de lancement, qui a été remise par l’ESA (Agence spatiale européenne) au CNES à l’issue du sommet. réunion ministérielle à Séville en novembre 2023.

Pour MaiaSpace, il s’agissait d’un de ses objectifs prioritaires clairement affichés même si la société discutait également de bases de lancement en Europe avec un certain nombre d’autres, comme Kiruna ou Andoya dans le cadre d’un plan B. Car pour tous les opérateurs, il existe bel et bien des bases de lancement en Europe. des avantages significatifs au lancement en Guyane, notamment pour les constellations de satellites en orbite inclinée. MaiaSpace pourra commencer à adapter la rampe de lancement à ses besoins en investissant plus de dizaines de millions d’euros.

“L’ancienne rampe de lancement Soyouz en Guyane (ELS) devient la zone de lancement de référence pour le lanceur réutilisable de MaiaSpace”, explique la société dans un communiqué publié jeudi.

Plus de 1,5 tonne en orbite terrestre basse

Pourquoi MaiaSpace a-t-il remporté cet appel à candidatures ? Selon nos informations, la filiale ArianeGroup a été jugée la plus solide en termes techniques, calendaires et organisationnels. Ainsi, MaiaSpace a été le seul opérateur de rampe de lancement à avoir pris en compte la coexistence avec un deuxième lanceur sur le site. Les performances de Maia correspondent parfaitement aux critères de sélection de l’appel à candidatures du CNES qui incluaient, entre autres, la capacité de déployer au moins 1,5 tonne de charges utiles en orbite terrestre basse d’ici 2027. Enfin, le projet MaiaSpace a été jugé crédible sur le plan économique et niveau financier.

« Nous espérons atteindre la rentabilité avant d’atteindre notre vitesse de croisière. Avant la fin de la décennie, nous serons en cash-flow positif et en cash-flow cumulé positif vers la fin de la décennie ou au début de la décennie 2030. Il faut plusieurs années pour récupérer l’investissement initial et commencer à gagner de l’argent. de l’argent », expliquait le président exécutif de MaiaSpace, Yohann Leroy, dans un entretien à La Tribune en juin 2023.

Dans ce contexte, la capacité de charge utile de Maia, un lanceur léger, lorsqu’il n’est pas dans une configuration réutilisable, pourrait être sensiblement supérieure à 1,5 tonne en orbite polaire (contre 500 kilos lorsque MaiaSpace récupère le premier étage). Cela augmente considérablement la résilience du « business model » du constructeur de ce lanceur. Le calendrier de MaiaSpace répond également aux exigences du calendrier du CNES. La société prévoit d’opérer son premier lancement orbital d’ici fin 2025, avant de lancer ses opérations commerciales à partir de 2026.

 
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