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Yves Bouvier doit payer ses impôts à Genève

Yves Bouvier doit payer ses impôts à Genève, tranche le TF

Le Tribunal fédéral rejette le recours de l’homme d’affaires qui contestait une décision des tribunaux genevois et souhaitait se soumettre à Singapour.

Publié : 27/09/2024, 12h00 Mis à jour il y a 12 heures

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Yves Bouvier devra payer ses arriérés d’impôts à Genève. Le Tribunal fédéral rejette le recours du marchand d’art qui contestait une décision de la Cour de justice du canton et souhaitait que son asservissement soit reconnu à Singapour pour les années 2009 à 2015.

Malgré l’annonce de son départ pour Singapour en 2009, Yves Bouvier a conservé l’essentiel de ses activités professionnelles et de ses relations affectives à Genève, indique le Tribunal fédéral dans un long arrêt publié vendredi. Ses réalisations – création des ports francs de Singapour notamment – ​​et les loisirs qu’il revendique (karting, chute libre en soufflerie, yachting) ne pèsent pas lourd comparé aux nombreuses traces de ses séjours dans la région genevoise.

Ainsi, le marchand d’art a passé 23 jours à Singapour contre 229 nuits au bout du lac en 2009. Une tendance qui s’est confirmée sur la période considérée, soit jusqu’en 2015, avec 17 jours et demi par an en moyenne dans les pays asiatiques. métropole contre au moins 60 jours dans la cité de Calvin où il affirmait “ne plus avoir d’avenir”.

L’assujettissement n’est pas arbitraire

Dans ces conditions, le séjour légal à Singapour invoqué par le requérant pour justifier le paiement de ses impôts dans cet Etat n’est pas établi. Et le maintien d’une responsabilité illimitée à Genève en matière d’impôt fédéral direct (IFD) et d’impôt communal et cantonal (ICC) n’apparaît pas arbitraire pour la période considérée, poursuit le Tribunal fédéral, confirmant ainsi un arrêt rendu en janvier 2024 par la Cour de justice. de la République et Canton de Genève.

Les juges fédéraux écartent également tous les griefs du marchand d’art relatifs à de prétendues irrégularités dans le recueil des preuves et la constitution du dossier. Par ailleurs, les éléments et témoins essentiels ont été correctement pris en compte par la Cour de justice.

Des arriérés considérables

Concernant le montant des amendes, le 3e Tribunal de droit public indique que les sommes soustraites par Yves Bouvier à l’IFD approcheraient les 200 millions de francs. Cependant, aucun montant n’est précisé pour la CPI. Selon un nouvel arrêt de la Cour de justice rendu juste après cet arrêt, l’administration fiscale genevoise réclame plus de 700 millions d’arriérés pour la période 2008-2015.

Le Tribunal fédéral a également rejeté les considérations du Genevois concernant sa santé, son avenir professionnel et la vente déficitaire de certaines entreprises. Les juges soulignent qu’il jouissait déjà d’une situation financière très confortable avant son enrichissement considérable dans le commerce de l’art. Les conséquences qu’il invoque ne résultent pas de la commission de l’infraction mais de l’ouverture des procédures qui en ont découlé.

Le recours d’Yves Bouvier est rejeté tant pour l’IFD que pour l’IFC. En outre, les frais du dossier, soit 100’000 francs, lui sont mis à la charge. (arrêt 9C_122/2024 du 20 août 2024)

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