L’initiative ambitieuse visant à fournir un accès à l’électricité à quelque 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030, menée conjointement par le Groupe de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), bénéficie du soutien solide d’une coalition d’organisations mondiales, a déclaré la banque panafricaine de développement.
« Dans une démarche pionnière, en amont de la Semaine du climat de New York, une coalition d’organisations mondiales, dont l’Alliance mondiale de l’énergie pour les peuples et la planète (GEAPP), Sustainable Energy for All (SEforALL) et la Fondation Rockefeller, a annoncé son soutien à une initiative ambitieuse visant à fournir un accès à l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici 2030 », a expliqué la BAD dans une note publiée sur son portail officiel.
Création d’un groupe de direction M300
Baptisé « Mission 300 » (M300) et lancé en avril 2024 par le Groupe de la Banque mondiale et la BAD, ce projet prévoit le lancement d’une nouvelle facilité d’assistance technique, la création d’un groupe de leadership M300 avec la BAD et la Banque mondiale, ainsi que la mobilisation de financements du secteur privé pour stimuler les efforts d’électrification de l’Afrique, rappelle la même Source.
Grâce à l’alignement des ressources, de l’expertise et du plaidoyer, les partenaires visent à créer et à maintenir une dynamique en faveur de l’ambition de la Banque mondiale et de la BAD de transformer l’accès à l’énergie pour près de la moitié de la population africaine qui vit actuellement sans électricité, a ajouté la même Source.
Cité dans le document, Akinwumi Adesina, président du Groupe de la BAD, s’est félicité de ce partenariat qui constitue un « game changer » pour le développement de l’Afrique, soulignant qu’« aucune économie ne peut croître, s’industrialiser ou être compétitive dans le noir, sans électricité ».
Il a déclaré que le succès de cette initiative sera renforcé par la collaboration avec des partenaires clés, tels que GEAPP, la Fondation Rockefeller et SEforALL, pour aider l’Afrique à parvenir à un accès universel à l’électricité.
De son côté, le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, a souligné la nécessité d’une large coalition. « Nous avons besoin de l’action des gouvernements, du financement des banques multilatérales de développement et des investissements du secteur privé. Avec GEAPP, la Fondation Rockefeller et SEforALL, nous renforçons notre partenariat pour soutenir les projets sur le terrain et accélérer le rythme de l’électrification », a-t-il déclaré.
Un montant initial de 10 millions de dollars devrait faciliter l’assistance technique
Selon la BAD, le GEAPP et la Fondation Rockefeller s’engagent à verser une somme initiale de 10 millions de dollars pour établir un nouveau mécanisme d’assistance technique à court et moyen terme plus flexible, affirmant que le mécanisme déploiera des capitaux philanthropiques pour accélérer le rythme et l’efficacité des projets d’accès à l’électricité dans 11 pays : le Burkina Faso, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la RDC, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Mozambique, le Nigéria, la Tanzanie et la Zambie.
Les fonds soutiendront également des projets au sein du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la plus grande organisation économique régionale d’Afrique.
Ayant reçu près de trois douzaines de demandes d’assistance technique depuis août, le mécanisme d’assistance technique s’appuie sur les capacités d’innovation de l’organisme de bienfaisance public de la Fondation Rockefeller, RF Catalytic Capital (RFCC), et de GEAPP, dont le portefeuille actuel, en valeur, est investi à plus de 50 % en Afrique, peut-on lire dans le document.
Un investissement ciblé de 90 milliards de dollars
Ce portefeuille comprend 63 projets dans plus de 20 pays africains, et GEAPP travaille déjà en étroite collaboration avec la BAD et la Banque mondiale pour concevoir et accélérer les efforts d’électrification sur plusieurs marchés africains, précise la même Source.
En plus du nouveau mécanisme d’assistance technique, GEAPP, SEforALL, la Fondation Rockefeller, RFCC (RF catalytic Capital) et d’autres partenaires développent conjointement des initiatives supplémentaires pour aider à faire avancer le M300, grâce à une utilisation productive de l’énergie, au financement en monnaie locale, au soutien aux développeurs, à la mise en commun des achats et au plaidoyer mondial, note la BAD.
À mesure que l’initiative se déploie, les partenaires visent un objectif d’investissement de 90 milliards de dollars par le biais de banques multilatérales de développement, d’investissements du secteur privé et de contributions philanthropiques.
L’électrification de 300 millions de personnes en Afrique créera des emplois, stimulera la croissance économique et réduira considérablement la pauvreté sur tout le continent, conclut la BAD.
Par La rédactionComité éditorial – Casablanca
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