Le ministre grec des Finances a annoncé une augmentation des retraites de 2% à 2,5% à partir de janvier prochain, ainsi qu'une augmentation du salaire minimum et des salaires dans le secteur public.
Le gouvernement grec a promis lundi des augmentations de salaires, notamment du salaire minimum, et des retraites pour faire face au coût de la vie élevé dans un pays où le pouvoir d'achat est l'un des plus bas de l'UE. “Le gouvernement veut donner la priorité à des questions comme la démographie, le logement, le changement climatique, mais il doit en même temps faire face aux revendications de certains groupes sociaux”, a déclaré le ministre des Finances Kostis Hadzidakis lors d'une conférence de presse.
Détaillant une série de mesures annoncées samedi par le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, le ministre a annoncé une hausse des retraites de 2% à 2,5% à partir de janvier prochain ainsi qu'une augmentation du salaire minimum et des émoluments dans le secteur public. Le Premier ministre, dont le gouvernement de droite fait face à une baisse de popularité, avait annoncé samedi à Thessalonique (nord) lors d'un discours de rentrée très attendu l'augmentation du salaire minimum de 830 euros actuellement à 950 euros d'ici 2027.
Des augmentations inférieures à l'inflation
Au total, plus d'une vingtaine de mesures doivent être adoptées, dont une réduction d'un point des cotisations sociales et l'exonération d'impôts des appartements ou maisons vides, selon Kostis Hadzidakis. L'ensemble des mesures représente près d'un milliard d'euros, qui s'ajoutent aux prévisions initiales de dépenses budgétaires de 2,8 milliards d'euros pour 2025, selon le gouvernement, qui compte sur le feu vert prochain de la Commission européenne pour les mettre en œuvre.
L'opposition de gauche Syriza a critiqué ces hausses annoncées « qui ne couvrent pas l'inflation » (2,7% en juillet sur un an) rappelant que « le revenu réel des ménages baisse rapidement ».
« Des cacahuètes pour les retraités », commentait lundi un chroniqueur du quotidien de centre-gauche Ta Néa.
Malgré une croissance continue en Grèce ces dernières années (+2% en 2023) après une décennie de crise durant laquelle le pays a perdu un quart de son produit intérieur brut (PIB), le niveau de vie reste l'un des plus bas de l'Union européenne. En 2023, le pays affichait le deuxième PIB par habitant en termes de pouvoir d'achat le plus bas de l'Union européenne tandis que le revenu annuel moyen n'atteignait que la moitié de la moyenne européenne, selon Eurostat.
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