Ce que l’on sait du suspect recherché après le meurtre de l’agent municipal – Mon Blog
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Ce que l’on sait du suspect recherché après le meurtre de l’agent municipal – Mon Blog

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Colère et tristesse lors des hommages à l'employé municipal tué à Grenoble

« Il n'aimait pas l'injustice et cela lui a coûté la vie » : la ville de Grenoble et ses collègues, sous le choc, ont rendu lundi de vibrants hommages à l'employé municipal abattu la veille par un chauffard en fuite, toujours recherché. Lilian Dejean, un agent de nettoyage de 49 ans, était en service tôt dimanche matin sur le boulevard Jean-Pain dans le centre-ville de Grenoble lorsque, témoin d'un accident de la circulation, il a tenté d'empêcher l'auteur des faits de prendre la fuite. Touché de deux balles au thorax, il est décédé peu après. « C'est une violence inouïe qui s'est abattue sur notre collègue », a déclaré le maire écologiste Eric Piolle lors d'un hommage depuis les marches de l'Hôtel de ville. « On ne supporte plus ces armes à feu partout », a-t-il dit, exprimant sa « tristesse » et sa « colère ». La métropole alpine a connu un été marqué par de nombreuses fusillades entre trafiquants de drogue. Au moins 17 épisodes de violences par armes à feu ont été recensés dans la région depuis le début de l'année et les autorités n'hésitent plus à parler de « guerre des gangs ». « Il y a un enjeu social, mais ce n'est pas le moment », a ajouté Eric Piolle devant la presse. « Aujourd'hui, c'est l'heure de la solidarité, de la dignité et de l'hommage. » Réunies sous la pluie, plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux élus avec leurs écharpes bleu-blanc-rouge, des collègues et amis, ont observé une minute de silence en mémoire du père de famille. « Chaque mort au travail est inacceptable, celle-là l'est encore moins », a lancé à la foule son collègue de la CGT Maxime Grand, le syndicat où il était engagé. – « Service public » – Dans la matinée, plusieurs dizaines de collègues de Lilian Dejean, exerçant leur droit de retrait, s'étaient déjà rassemblés dans le hall de la mairie où ils avaient affiché des photos et des messages à son intention, comme : « Tu vas nous manquer » ou « Le service public est mort avec toi. » « Écoeurés, écœurés. Nous sommes tous touchés par ce qui s'est passé. “Nos collègues sont traumatisés et on trouve que ce n'est pas normal”, résume Virgile Comella, lui aussi employé municipal à la propreté urbaine. Lilian Dejean “avait bon cœur”, ont ajouté Nadia et Farida, deux employées d'un autre service municipal. “Il n'aimait pas l'injustice et ça lui a coûté la vie”. Pour Xavier Rang, lui aussi agent de propreté, Lilian a certainement estimé que c'était son devoir d'intervenir “et n'a pas joué au cow-boy ou quoi que ce soit”. “On fait partie du service public, si on voit des accidents on intervient pour voir si la personne est blessée ou s'il y a des fuites d'huile”, a-t-il souligné. La CGT a également exprimé dans un communiqué son “étonnement” face à la “brutalité” de ce meurtre et souligné que “ce drame s'inscrit dans un climat de plus en plus néfaste pour les travailleurs en première ligne qui sont confrontés à la violence dans leur vie quotidienne, qu'ils soient agents du secteur public ou salariés du privé”. « La violence gratuite et aveugle, la peur de la balle perdue, des règlements de comptes, tout cela doit cesser, dans notre pays où les armes à feu circulent bien trop librement », a ajouté Amandine Demore, maire de la commune d’Echirolles en périphérie de Grenoble, où plusieurs fusillades meurtrières ont eu lieu ces derniers mois. Le tireur, dont l’identité restait inconnue dimanche soir selon le procureur Eric Vaillant, reste « activement » recherché par les policiers du Service local de police judiciaire (SLPJ) de Grenoble. Aucune information sur l’enquête n’a été dévoilée lundi. Un autre hommage, réunissant ses proches, est prévu lundi en fin d’après-midi sur les lieux du drame.

 
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