le vibrant hommage des proches de l'agent municipal tué à Grenoble – Mon Blog
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« Un homme de valeur », « bienveillant », « une personne en or » : l'hommage vibrant des proches de l'agent municipal tué à Grenoble

Une ville et des proches encore sous le choc. Au lendemain de la mort à Grenoble d'un agent municipal de 49 ans, employé de nettoyage abattu dimanche 8 septembre alors qu'il tentait d'arrêter l'auteur d'un accident de la circulation qui prenait la fuite, de nombreuses voix s'élèvent.

Ce lundi, plusieurs dizaines d'employés municipaux, qui ont exercé leur droit de retrait, se sont rassemblés dans la matinée dans le hall de l'Hôtel de Ville, où ils ont affiché des photos et des messages destinés à Lilian Dejean.

« Nous sommes tous sous le choc »

Sur BFMTV, Abou, un ami d'enfance de la victime, lui a rendu un vibrant hommage alors qu'un rassemblement plus officiel doit se tenir à partir de 14 heures dans un parc proche de l'Hôtel de Ville. “Lilian était la gentillesse même, une personne en or. Il était toujours là pour aider”, commence-t-il.

« Lilian était un homme de valeur, un excellent père de famille, une personne appréciée autant au travail que dans le quartier, et même en ville car il connaissait tout le monde. C'était quelqu'un qui rassemblait les gens et qui les rassemblait, et aujourd'hui nous sommes tous sous le choc, nous sommes très tristes et en colère », insiste-t-il.

De son côté, s'exprimant toujours auprès de BFMTV, Virgile Comella, agent municipal à Grenoble et ami de la victime, a déclaré ne pas être surpris par la tentative de Lilian d'intercepter le conducteur à l'origine de l'accident de la circulation.

« Lilian a toujours été là pour aider les autres. Je ne suis pas choqué qu'il soit intervenu dans cet accident, mais il ne mérite pas de mourir », a-t-il déclaré.

Au micro de RMC, Michel Vanotti, son ancien collègue, lui a rendu hommage et décrit lui aussi « un homme qui ne savait pas dire non ». « C'était quelqu'un de très appliqué et attachant, qui avait toujours le sourire aux lèvres. Tout le monde l'aimait », déplore cet employé de mairie à la retraite.

« On en a marre »

Lors de son discours, Abou a voulu adresser un message fort sur la situation de la ville de Grenoble, et de la société française en général. « Le tireur n’est pas en faute, nous sommes les premiers responsables », a-t-il déclaré.

« On ne va plus à la rencontre de tous ces jeunes, la municipalité a abandonné la ville, je n’ai pas honte de le dire. Il n’y a plus rien, plus d’associations, plus de commerces de proximité. Les jeunes sont comme ils sont, mais il faut les accompagner, leur transmettre », dénonce-t-il.

Par ailleurs, Abou, qui refuse que la mort de Lilian « soit vaine », a tenu à démentir les rumeurs selon lesquelles la ville de Grenoble deviendrait de plus en plus dangereuse.

« On en a marre, il n’y a pas de gangs à Grenoble, on n’est pas aux États-Unis. Tout ça a été monté, les gens se sont opposés, on s’est divisé au lieu de se rassembler. »

De son côté, Virgile Comella assure que la colère est aussi très présente chez les personnels municipaux. « Il se fait tuer comme un chien sur le bord de la route, on part le matin pour travailler, pas pour se faire tuer »,

« Jusqu'à présent, nous n'avions pas peur, nous nous mettions au travail sereinement. Nous avons vu ce qui se passait, maintenant nous aurons un peu de papillons dans le ventre. J'espère qu'il y aura un avant et un après, oui », conclut-il.

Le tireur est toujours recherché

Dimanche vers 7h30, une Audi RS3, un modèle puissant immatriculé en Pologne, a percuté une voiture arrêtée à un feu rouge, près de la mairie. Alors que son conducteur tentait de prendre la fuite, un passant et Lilian Dejean ont tenté de l'en empêcher.

Le conducteur a alors sorti une arme et a tiré à deux reprises, blessant au thorax l'agent municipal, qui est décédé peu après.

La conductrice du véhicule heurté, une femme âgée, légèrement blessée, a écopé de six jours d'interruption temporaire de travail (ITT).

Les policiers du Service local de police judiciaire de Grenoble (SLPJ) sont « activement recherchés » par le tireur, dont l'identité restait inconnue dimanche soir, selon le procureur Éric Vaillant.

Article original publié sur BFMTV.com

 
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