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Une Vaudoise insulte un stagiaire et s’étonne d’être condamnée

Une quinquagénaire du Nord de Vaud avait réservé il y a plusieurs semaines une séance de spa dans un hôtel de la Côte. Mais peu avant la date prévue, en mai 2023, elle a demandé à pouvoir utiliser une place de parking. L’hôtel a toutefois refusé, au motif que son parking est réservé aux clients qui passent la nuit sur place. La Vaudoise n’a pas accepté ce refus et y a quand même garé sa voiture à son arrivée.

Une réceptionniste est intervenue pour lui demander de retirer le véhicule. La cliente a d’abord refusé et haussé le ton. Mais, après l’intervention du gérant, elle a quitté les lieux, « non sans préciser qu’on allait entendre parler d’elle », souligne le Parquet général (MP). Quelques jours plus tard, la quinquagénaire a commencé à inonder diverses plateformes, comme Google, TripAdvisor, Instagram et Facebook, de commentaires négatifs.

Le problème est qu’elle n’a pas attaqué l’hôtel ni son fonctionnement, mais le stagiaire réceptionniste qui l’a accueillie. Elle a écrit, en donnant son nom, que cet employé est «malhonnête, agressif et menteur». L’homme a logiquement porté plainte et la Nord Vaudoise a été condamnée pour diffamation. Elle s’est toutefois opposée à l’action et, au final, elle a préféré verser 500 francs à la victime, afin qu’elle retire sa plainte.

La femme est néanmoins indignée par la procédure, estimant que le droit pénal ne protège pas les compétences professionnelles. Pourtant, sur le principe, elle a raison. Mais «elle ne s’est pas contentée de critiquer la manière dont elle a été reçue. Elle a multiplié les qualificatifs irrévérencieux, dans le but de discréditer la personne visée», peut-on lire dans son ordonnance pénale. Dans ces conditions, lorsque la Vaudoise affirme «avoir critiqué la profession, mais pas la personne», sa prise de position «frise l’imprudence», juge la députée.

 
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