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Le Botswana accélère la diversification de son secteur minier avec le manganèse

(Agence Ecofin) – Les diamants représentent 30% du PIB du Botswana et 80% de ses exportations. Face à l’impact des turbulences du marché du diamant sur son économie, le gouvernement botswanais s’efforce de développer les autres ressources minérales du pays, afin de réduire sa dépendance aux pierres.

Le Botswana continue de diversifier son secteur minier avec l’octroi de sa toute première licence d’exploitation de manganèse. Annoncée le 18 septembre par la société minière canadienne Giyani Metals, cette licence positionne le pays d’Afrique australe comme un futur producteur de manganèse de qualité batterie pour l’industrie des véhicules électriques.

En effet, l’industrie minière du Botswana est dominée par les diamants, qui représentent environ un tiers du PIB, 30 % des recettes publiques et 80 % des exportations. Le pays est le premier producteur mondial de diamants en valeur. La chute historique des prix et de la demande en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, a impacté l’économie et mis en évidence la dépendance du pays à ses pierres précieuses. Les autorités ont depuis soutenu plusieurs entreprises dans l’exploration et l’exploitation des autres ressources minérales du pays.

L’octroi d’un permis à Giyani s’inscrit dans cette politique gouvernementale. La licence est initialement valable pour 15 ans, avec possibilité de renouvellement pour des périodes de 25 ans, et couvre le gisement de K.Hill. Selon une évaluation économique préliminaire publiée en 2023, le projet peut fournir 3,6 millions de tonnes de sulfate de manganèse monohydraté de haute pureté (HPMSM) sur 57 ans. Il s’agit d’un produit qui peut être utilisé comme précurseur de matériau cathodique dans les batteries électriques.

Il convient de noter que le développement de K. Hill pourra être accéléré avec l’octroi de ce permis d’exploitation minière. Giyani travaille actuellement à la réalisation d’une étude de faisabilité définitive du projet en 2025 et prépare en même temps la mise en place d’une usine de démonstration.

Outre le manganèse de K. Hill, rappelons qu’une industrie du cuivre est également en train d’émerger au Botswana. Le pays a mis en service ces dernières années deux mines de cuivre, à savoir Khoemacau et Motheo. Le groupe chinois MMG a d’ailleurs racheté la mine de Khoemacau et son propriétaire pour 1,9 milliard de dollars en 2023, illustrant le potentiel de ce gisement capable de livrer 65 000 tonnes de cuivre annuellement.

Le Botswana dispose également de réserves de charbon, de nickel et de minerai de fer, dont l’exploitation peut contribuer à la diversification des revenus miniers.

Emiliano Tossou

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09/01/2024 – Botswana : Vers l’octroi d’un permis minier pour le projet de manganèse K.Hill en 2024

 
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