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Coup de théâtre, la start-up Dartagnans annonce la vente du Château de Vibrac

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Aucun détail supplémentaire n’a été filtré suite à cette annonce. Romain Delaume n’a pas répondu aux demandes du CL. Les « co-châteaux » en assument la responsabilité. « C’est une surprise totale… Et ça prouve qu’il n’y a jamais eu de projets collaboratifs. Romain Delaume décide seul et méprise les actionnaires », estime Christel Bourgeois. Cette Deux-Sévrienne se bat depuis plusieurs années avec Dartagnans et vient de fonder avec d’autres co-châtelains désillusionnés l’Association des Actionnaires des Quatre Châteaux.

Leur objectif : lever le voile sur la gestion opaque de cette entreprise à la dérive. Egalement gestionnaire des châteaux de la Mothe-Chandeniers (Vienne) et de Boulogne (Oise), Dartagnans enfreint la loi depuis des années et peine à rendre des comptes.

Nous ne savons pas vraiment où vont les fonds.

Tout est flou, opaque. Romain Delaume ne fournit aucune preuve des dépenses et de leurs destinations. Nous ne savons pas où vont les fonds. », assurent Clément R. et son père Jean-Paul R. Ces deux co-châteaux, actionnaires depuis l’origine, ont assisté à cette assemblée générale extraordinaire et confirment la décision unilatérale annoncée par le président de Dartagans. « Personne n’était préparé à une telle nouvelle. La seule explication que nous avons eue, c’est que trois ou quatre personnes étaient mauvaises, que l’administration était mauvaise. Et que Romain Delaume peut agir seul », détaillent Clément R. et Jean-Paul R.

Dartagans, qui regroupe 50 000 « co-castelains », en a récolté plus de 8,2 millions depuis 2018 et l’achat collectif d’un premier château, celui de la Mothe-Chandeniers. Le bâtiment « naturel » Vibrac a été acquis pour moins de 100 000 euros. Mais la campagne de financement liée à ce château a permis de récolter au total 655 000 euros financés par 7 300 contributeurs.

À qui profitera la vente ?

Une grande partie de cette somme a depuis servi à rémunérer les services de Dartagnans, seul gestionnaire de cette manne financière. Lors de l’acquisition de ce château, régulièrement immergé sous les eaux du fleuve Charente, cette entreprise a néanmoins promis la création d’un potager en permaculture, la création d’habitats écoresponsables et de structures d’accueil du public et des bénévoles.

De multiples questions se posent désormais. Romain Delaume, président de Dartagnans, peut-il vraiment décider seul de l’avenir d’Ébaupinay et de Vibrac ? Qui achètera ces propriétés, un monument médiéval des Deux-Sèvres et ce château charentais – une ruine – situé dans un territoire insondable ? Qui bénéficiera du produit de ces éventuelles ventes ?

Un détail inquiète déjà et concerne le montage juridique réalisé par Dartagnans. En 2020, pour racheter le Château de Vibrac, la start-up et ses filiales ont créé une société par actions simplifiée (SAS). Montant total de leur investissement : 408 euros. Cette modeste somme a depuis permis à leurs fondateurs, Romain Delaume et Bastien Goullard, de présider aux destinées de ce monument ainsi qu’aux milliers d’euros récoltés. Le même modèle fut appliqué aux trois autres châteaux gérés par Dartagnans.

 
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