L’ancienne employée politique de la CAQ qui exerçait des activités de lobbying alors que la loi le lui interdisait a perdu son emploi dans une firme de relations gouvernementales.
Mélissa Drolet, qui a occupé des postes dans différents cabinets caquistes jusqu’en août dernier, n’a pas respecté le délai obligatoire d’un an avant d’enregistrer des mandats auprès d’institutions parlementaires ou gouvernementales, comme l’a révélé notre Bureau d’enquête.
Cette règle vise notamment à éviter l’apparition de conflits d’intérêts ou de conflits réels.
«J’ai mis fin à la relation de travail avec Madame Drolet en début de semaine», nous a expliqué par courriel la présidente du cabinet Mapé, Martine Perreault. Le respect des inscriptions Carrefour Lobby Québec et le respect des règles applicables sont pour moi essentiels et non négociables.
Mmoi Perreault est également un ancien conseiller politique caquiste, notamment au cabinet du ministre de la Santé.
«Nous veillerons à ce que cette situation ne se reproduise plus et c’est pourquoi nous sommes en contact régulier avec Lobbyisme Québec», a-t-elle déclaré.
Situation délicate
La situation était d’autant plus délicate pour Mmoi Perreault puisqu’elle était membre du comité consultatif de Lobbyisme Québec. Ce comité conseille et suggère des avis au commissaire en matière de saines pratiques et d’encadrement des activités de lobbying.
Mmoi Perreault s’est depuis temporairement retiré de ce comité. La charte du comité prévoit une procédure de retrait en cas de « situations particulières », confirme la responsable des relations médias de Lobbyisme Québec, Éléonore Rousseau.
« Dans le cas présent, M.moi Perrault a pris l’initiative de nous contacter dès la publication de votre article », explique-t-elle.
-Lobbyisme Québec ne confirme pas les détails de ses audits ou enquêtes et n’a pas souhaité faire de commentaires supplémentaires.
«Mais sachez cependant que […] nous analysons tous les cas allégués dans votre article, comme pour toutes les dénonciations et tous les signalements recevables », ajoute M.moi Rousseau, dans le cadre de notre enquête sur les nombreux employés de la CAQ devenus lobbyistes.
Quand Mmoi Drolet s’était joint à son cabinet, Mmoi Perreault a déclaré sur LinkedIn : « Mélissa sera appelée à gérer des dossiers stratégiques de A à Z. Elle deviendra, en quelque sorte, mon alter ego.
Il n’était pas possible de parler à Mmoi Drolet. Le jour de nos premiers échanges, il y a plus d’une semaine, elle avait mis fin à tous ses mandats de lobbying.
Elle nous fit alors une déclaration très semblable à celle de M.moi Perreault : « les règles applicables sont essentielles pour moi ainsi que pour mon employeur et, en toute transparence, je suis en contact avec Lobbyisme Québec. Je ne ferai aucun autre commentaire.
Elle risque des amendes allant de 500 $ à 25 000 $ si Lobbyisme Québec enquête et si ses activités sont déclarées illégales.
Avez-vous des informations à nous partager sur cette histoire ?
Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.