devrions-nous prendre le train en marche ? -22 janvier 2025 à 11h57

devrions-nous prendre le train en marche ? -22 janvier 2025 à 11h57
devrions-nous prendre le train en marche ? -22 janvier 2025 à 11h57

A l’occasion de sa publication trimestrielle, l’équipementier ferroviaire a réaffirmé ses objectifs pour 2025, et se montre confiant après plusieurs années difficiles. Alors que le titre a augmenté de 77% en 2024, toute la bonne nouvelle est-elle dans les cours ?

Le cas Alstom est un cas très intéressant. Les carnets de commandes sont pleins, le développement du ferroviaire est poussé par de nombreux gouvernements pour décarboner les transports, mais le titre a connu ces dernières années une évolution boursière chaotique, souvent évoquée dans ces colonnes. La faute en revient à la difficile intégration de Bombardier, au poids d’une dette élevée et à une efficacité opérationnelle qui laisse à désirer. Alstom a brûlé 2 milliards de cash ces 4 dernières années. Résultat, un cours de bourse qui plonge de 70% entre début 2020 et mi-mars 2024, moment de la sortie d’Alstom du CAC 40.

Le clap de fin pour Alstom ? Pas du tout puisque depuis, Alstom en a repris… près de 70 %. En ce moment, je sais que ceux qui sont les meilleurs en maths me diront que -70% suivi de +70%, ce n’est pas un retour à la case départ, mais saluons quand même ce beau retour. En effet, grâce à une augmentation de capital de 1 milliard d’euros, un plan de désendettement et une valorisation en avance sur son temps, Alstom a réalisé la meilleure performance du SBF 120 en 2024.

Un bon trimestre

L’équipementier ferroviaire a publié mardi une hausse de son chiffre d’affaires pour le troisième trimestre de son exercice décalé. Sur la période d’octobre à décembre, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 4,67 milliards d’euros (contre un consensus Factset de 4,33 milliards d’euros), en hausse de 9,8% en périmètre et en rythme. taux de change constants.

Si les commandes sont en baisse sur un an, et en deçà des attentes des analystes, cela s’inscrit dans la stratégie d’Alstom consistant à privilégier la qualité des contrats plutôt que les volumes. En fait, Alstom avait hérité de contrats non rentables avec le rachat du canadien Bombardier. Cette stratégie est d’autant plus pertinente que le carnet de commandes est déjà plein. Il atteint 94,7 milliards d’euros ; ce qui représente environ cinq années de chiffre d’affaires.

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Des perspectives encourageantes… mais déjà dans les prix ?

Les perspectives d’Alstom pour 2025 sont encourageantes : une demande soutenue notamment pour les activités de services et de signalisation, la fin de l’intégration de Bombardier et un ratio prises de commandes sur chiffre d’affaires supérieur à 1.

Sur le plan financier, Alstom prévoit une croissance organique du chiffre d’affaires de 5%, un retour à un cash-flow libre positif, de l’ordre de 300 à 500 millions d’euros. Et la dette nette devrait être réduite de plus de moitié fin 2025 par rapport à fin 2024.

Pour l’instant, les analystes de Zonebourse restent prudents et seront attentifs au risque d’exécution, notamment en ce qui concerne l’augmentation de la production de matériel roulant. Cela dépendra de la capacité d’Alstom à faire face aux contraintes de sa chaîne d’approvisionnement. Et ces dernières années nous ont montré que de nombreux chocs externes peuvent mettre à mal les chaînes d’approvisionnement.

Belgique

 
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