Le vin non filtré, spécialité viticole neuchâteloise, fête cette année ses 50 ans. Créé par hasard en 1975, ce vin a su s’imposer et représente aujourd’hui 15% des Chasselas produits dans le canton.
« Premier vin de l’année, il permet aussi de faire revenir les clients un peu après les fêtes alors que parfois on constate encore qu’il y a de moins en moins de clients. Pour moi, le non filtré est vraiment un produit important», indique Charlène Comtesse, œnologue à Saint-Blaise, dans le 12h45 de la RTS jeudi.
La production de ce jeune vin est passée de 100 000 litres en 2000 à 150 000 litres en 2023. Le marché germanophone représente désormais un quart des ventes et les producteurs espèrent élargir encore leur clientèle.
Le non filtré est encore loin de rivaliser avec le succès mondial du Beaujolais Nouveau, mais il commence aussi à s’exporter en petites quantités aux États-Unis, en Allemagne et au Japon.
Boisson née par hasard
Selon Arcinfo, ce Chasselas troublé est né un peu par hasard en 1975 peu avant Noël. À court de vin à vendre, le vigneron auvernier Henri-Alexandre Godet décide de tirer le Chasselas de la dernière récolte directement de la cuve – donc non encore filtré – pour le servir à quelques clients impatients.
Depuis 1995, le vin non filtré est présenté au public le troisième mercredi de janvier. Une date fixée par décret en Conseil d’Etat afin d’éviter que les producteurs se bousculent pour sortir leur vin avant les autres.
-Le public a pu découvrir le millésime 2024 fraîchement mis en bouteille mercredi 15 janvier aux Anciens Abattoirs de La Chaux-de-Fonds.
Sujet TV : Stéphane Deleury
Toile d’adaptation : cabine
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