les pharmaciens publics tirent la sonnette d’alarme

les pharmaciens publics tirent la sonnette d’alarme
les pharmaciens publics tirent la sonnette d’alarme

Sans contrat de travail depuis près de deux ans, les 2000 pharmaciens qui œuvrent dans les hôpitaux et les CHSLD tirent la sonnette d’alarme et menacent d’utiliser des moyens de pression si Québec n’entame pas les négociations.

« Si le gouvernement n’agit pas, nous n’aurons d’autre choix que d’agir ! » » affirme Linda Vaillant, directrice générale de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES).

Elle interpelle directement les ministres Christian Dubé et Sonia LeBel, qui n’ont toujours pas donné de mandat à leurs négociateurs, ne serait-ce que pour entamer des discussions avec les pharmaciens qui œuvrent dans le réseau public. Ces derniers ont déposé leurs demandes il y a un an, mais silence radio du gouvernement Legault.

Pendant ce temps, la pénurie de pharmaciens s’aggrave de jour en jour dans les hôpitaux, les CHSLD et les résidences pour personnes âgées. Les jeunes qui sortent du collège sont séduits par le chant des sirènes du secteur privé – les Jean Coutu et Pharmaprix de ce monde – alors que des mesures d’attraction sont toujours attendues pour les travailleurs du secteur public.

«Nous sommes dans une situation de travail critique et on dirait que nous laissons le bateau naviguer», déplore Linda Vaillant en entrevue.

Et l’inertie du gouvernement n’est pas sans conséquences sur le réseau de la santé. « Nous avons des services que nous ne sommes pas en mesure de fournir car nous ne pouvons pas recruter », insiste-t-elle.

Pas de pharmacien en urgence

Présentement, il n’y a aucun pharmacien dans toutes les salles d’urgence du Québec, ni dans les centres de dialyse. Ce sont donc les médecins et les infirmières qui doivent s’occuper de la gestion des médicaments, au lieu de se consacrer entièrement à voir les patients.

En plus d’engorger davantage le système de santé, la gestion des médicaments n’est pas optimale, souligne le pharmacien.

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Et avec le vieillissement de la population, le bon dosage des médicaments est une question de plus en plus complexe. « Les pharmaciens ont un rôle important à jouer dans la réduction de la quantité de médicaments que prennent les personnes âgées. »

Le gouvernement a ouvert 200 postes de pharmaciens supplémentaires dans les CHSLD et les résidences pour personnes âgées en 2022, mais seulement le quart a été pourvu.

“On a des problèmes de main d’œuvre, on fait des heures supplémentaires, on assure les gardes, nous ne sommes pas assez nombreux pour le travail et il n’y a pas de plan !”, s’indigne M.moi Vaillant.

Les pharmaciens des établissements de santé sont en retard par rapport aux autres salariés du réseau en termes d’augmentation de salaire, ce sont donc les mesures visant à attirer le personnel qui sont au cœur des préoccupations des adhérents de l’APES.

Les pharmaciens veulent être entendus

Sans préciser quels moyens de pression seront utilisés si Québec persiste à faire la sourde oreille, Linda Vaillant assure que les 2 000 pharmaciens publics disposent d’un plan d’action pour se faire entendre.

Au bureau du ministre LeBel, on affirme que les négociations « ont bel et bien commencé ». « D’ailleurs, il y a eu un dépôt l’automne dernier. Nos équipes sont disponibles à tout moment pour poursuivre les discussions », fait-on valoir.

Une version que réfute l’APES, qui indique que les réunions ont été annulées faute de mandat des négociateurs pour entamer le processus. Selon les pharmaciens, il n’y a pas eu de caution patronale au sens de la négociation.

 
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