A la rentrée 2024, les calculs n’étaient pas bons pour Polytechnique. Le nombre de femmes parmi les nouveaux inscrits a diminué : elles ne représentent plus que 16 % des admis, contre 21 % en 2023. Le chiffre précédent était déjà “pas satisfaisantadmet Dominique Rossin, directrice de l’éducation à Polytechnique, mais c’est vraiment dommage”.
Parmi les candidats des écoles préparatoires, moins de femmes que les années précédentes se sont présentées au concours d’entrée. Mais ils ont également moins bien réussi l’épreuve écrite. « D’habitude, on intègre autant de femmes qu’il y a de candidats. Cela aurait dû nous rapporter environ 18-19% »rappelle Dominique Rossin, dont la création ” enquêter “ comprendre ce qui a joué un rôle dans cette perte.
Ce mauvais signal, de la part de la figure de proue de la formation d’ingénieurs, est symbolique d’une réalité qui ne s’améliore pas, voire se dégrade : celle de la faible orientation des filles vers les filières scientifiques en France. “Ce n’est pas faute d’efforts”assure Denis Choimet, président du Syndicat des enseignants des classes préparatoires scientifiques, qui enseigne les mathématiques préparatoires au lycée du Parc à Lyon. La mobilisation s’est en effet accélérée, sous l’impulsion de différents acteurs : écoles d’ingénieurs, entreprises industrielles ou numériques, associations pour l’égalité femmes-hommes, qui mènent des interventions tous azimuts dans les collèges et lycées pour donner envie aux filles de se tourner vers leur carrière.
Il vous reste 85,99% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
France