Wall Street s’est bien repris ce lundi : elle était très ‘rouge’ à l’ouverture, le ‘VIX’ s’envolait de +13% vers 22… mais au final, les indices ont clôturé globalement sans direction (le Dow Jones a gagné 0,85%, un résultat quelque peu inattendu score, le S&P500 grappillait 0,15% et le Nasdaq limitait les dégâts à -0,4% (contre -1,5% vers 15h45), et le VIX perdait -15% encore pour finir à -2% (quelle reprise en main de la volatilité !).
Nvidia pesait avec -2%, Apple perdait -1% et Meta -1,2% et peu après la clôture, Abercromby & Fitch reculait de -15% à l’occasion de la publication de son trimestre le plus décevant depuis 2022.
Wall Street semble se désintéresser de la poursuite de la hausse des taux : les T-Bonds américains ’10 ans’ (+1,5Pt) culminent ce soir autour de 4,795%, les ’30 ans’ (+1Pt) oscillent entre 4,9670 et 4,97%, une malédiction pour le secteur immobilier.
Wall Street s’apprête à vivre une semaine décisive marquée par la publication des résultats trimestriels de plusieurs poids lourds de l’économie américaine, qui donneront le ton des séances à venir.
Les grandes banques américaines seront à l’honneur pour cette première semaine de la saison des résultats, avec les publications de Citi, Goldman Sachs, JPMorgan et Wells Fargo prévues mercredi, puis celles de Bank of America et Morgan Stanley le lendemain.
Les commentaires de ces institutions financières de premier plan fourniront aux investisseurs des lectures intéressantes sur l’état actuel de l’économie, la consommation et les perspectives économiques à attendre aux États-Unis.
Selon FactSet, les bénéfices des entreprises américaines composant l’indice S&P 500 auraient dû augmenter en moyenne de 11,7% sur un an au 4e trimestre, soit leur plus forte hausse depuis fin 2021… mais cette moyenne masque une colossale disparité, avec 70 % des bénéfices sont concentrés sur une dizaine de sociétés, et 75 % sur les 20 premières, alors que la plupart des sociétés du « S&P480 » (le Le S&P500 moins les 20 titans de la notation avec plus de 500 milliards de dollars en « capi ») affichera des résultats « en moyenne » en baisse sur 12 mois.
Comme nous l’avons constaté vendredi dernier avec les bons chiffres de l’emploi américain, les bonnes statistiques ne suffisent plus à pousser le marché à la hausse car elles sont synonymes de moins d’assouplissement monétaire.
La « saison » des résultats permettra donc de savoir si la Bourse de New York peut retrouver un élan haussier, sachant que le S&P 500 s’échange aujourd’hui à 21,5 fois ses bénéfices, bien au-dessus de sa moyenne historique à dix ans (18,2)… et le PE du Nasdaq-100 s’établit à 47,5 (+59% en 1 an), soit deux fois au-dessus de la moyenne historique de 23,6, et à seulement 1,5 point du record absolu.
La réouverture de la saison des résultats ne fera cependant pas complètement oublier ce qui se passe actuellement outre-Atlantique, entre incertitudes sur la politique que mènera Donald Trump, résurgence de l’inflation et tensions sur les rendements obligataires. .
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