Le syndicat qui représente les travailleurs de l’entrepôt Amazon de Laval affirme qu’au moins une trentaine d’entre eux viennent d’apprendre qu’ils vont perdre leur emploi.
Mis à jour hier à 12h50
Léa Lévesque
La Presse Canadienne
Bien qu’il soit courant dans le monde du commerce de détail que des mises à pied surviennent après la période des Fêtes chargée, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, dit y voir une mesure de représailles en raison de la syndicalisation de ces travailleurs.
Amazon réfute cependant toute intention malveillante et explique plutôt la situation par une fin d’emploi déjà programmée, après la haute saison des vacances.
Le géant de la vente au détail accuse la CSN de diffuser de fausses informations. “Cette allégation est fausse et la CSN agit de manière délibérément trompeuse”, a commenté la porte-parole d’Amazon, Barbara Agrait.
Elle assure que les salariés concernés ont été embauchés pour du travail saisonnier et que leurs contrats prévoyaient clairement une date de fin d’emploi. « Ces personnes ont été embauchées comme salariés saisonniers dont les contrats prévoyaient des dates de fin claires. Nous sommes reconnaissants pour tout le travail qu’ils ont accompli pour servir nos clients pendant cette période des fêtes », a répondu Amazon.
La présidente de la CSN déplore, de son côté, que le syndicat ne soit pas informé du nombre exact de mises à pied ni des critères utilisés pour déterminer qui est mis à pied. Elle souligne par exemple que ce ne sont pas forcément les dernières recrues qui sont licenciées, mais parfois celles qui ont été embauchées il y a quelques mois.
« Il n’est pas anormal qu’il y ait des licenciements après la période des Fêtes chargée ; c’est une chose. Mais c’est comme ça qu’ils procèdent. On ne le sait même pas”, déplore M.moi Senneville.
« Le président du syndicat est obligé d’appeler chacun de ses quelque 200 adhérents pour savoir s’ils ont été licenciés ou non. Et pour l’instant, ils sont une trentaine, mais il n’a pas fini ses appels”, rapporte M.moi Senneville.
Le syndicat, accrédité en mai dernier par le Tribunal administratif du travail, négocie toujours sa première convention collective. D’autres réunions de négociation sont prévues en janvier. Quel que soit le syndicat, la négociation d’une première convention collective est souvent un processus très long.
Amazon a contesté la syndicalisation de son entrepôt de Laval devant le Tribunal administratif du travail, mais l’employeur a été congédié en octobre dernier. Il a alors fait savoir qu’il allait poursuivre son combat.