McDonald’s a annoncé qu’elle renoncerait à certaines pratiques en matière de diversité, devenant ainsi la dernière organisation américaine à le faire après un arrêt de la Cour suprême mettant fin aux mesures d’action positive dans les admissions universitaires.
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7 janvier 2025 – 10h20
(Keystone-ATS) Les supermarchés Ford, Jack Daniel’s et Walmart ont déjà annoncé réduire drastiquement leurs programmes de diversité face au lobbying « anti-woke », Walmart ayant même abandonné l’acronyme DEI, pour « diversité, égalité et inclusion », dans sa communication.
Parmi les changements annoncés par le géant de la restauration rapide dans son communiqué, il prévoit d’abandonner l’obligation de demander aux fournisseurs de s’engager à respecter certains objectifs DEI et la fin des enquêtes externes mesurant leur conformité, tandis que son comité de diversité sera rebaptisé « équipe d’inclusion globale ». ».
McDonald’s s’orientera plutôt vers « une discussion plus intégrée avec les fournisseurs sur l’inclusion », a-t-il déclaré dans ce communiqué.
Le restaurateur a également annoncé la fin de « l’établissement d’objectifs de représentation ambitieux », en faveur du « maintien de notre objectif d’intégrer les pratiques d’inclusion qui font croître notre entreprise dans nos processus et opérations quotidiens ».
Offensive « anti-réveil »
Le texte souligne cependant que « la position de McDonald’s » et son « engagement en faveur de l’inclusion sont fermes ».
Ce virage intervient sur fond d’offensive « anti-woke » des conservateurs américains, renforcée par la décision de la Cour suprême en 2023 d’abolir les programmes d’action positive dans les universités, l’un des acquis de la lutte pour les droits civiques des années 1960.
Les groupes conservateurs ont profité de cette décision pour lancer de nombreuses procédures judiciaires contre des entreprises ou des institutions publiques afin d’arrêter leurs programmes visant à mettre fin aux discriminations historiques contre les minorités.
Ils accusent ces programmes de constituer une « démonstration de vertu » et une « apologie du politiquement correct » et affirment qu’ils désavantagent particulièrement les hommes blancs.
L’adoption de ces programmes avait progressé après l’immense vague de protestation antiraciste qui a suivi la mort en 2020 de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier blanc à Minneapolis.
Agé de 35 ans, le militant Robby Starbuck, ardent défenseur de Trump, a entamé une véritable croisade contre la bien-pensance et se vante d’avoir fait plier Ford ou Harley-Davidson.