Le plus grand sous-traitant mondial de composants électroniques fabrique des produits pour un grand nombre d’entreprises, dont Apple.
Le géant taïwanais de l’électronique Foxconn négocie le rachat de la participation du constructeur automobile français Renault dans son homologue japonais Nissan, a annoncé jeudi l’Agence centrale de presse de Taiwan (CNA). Selon cette agence, qui cite des sources industrielles anonymes, le responsable de la stratégie dans le domaine des véhicules électriques de Foxconn s’est rendu en France pour négocier avec Renault le rachat de ses actions Nissan. Mercredi, le groupe automobile japonais Honda a confirmé qu’il étudiait la possibilité d’une fusion avec Nissan pour mieux faire face à l’américain Tesla et à ses rivaux chinois dans le domaine des véhicules électriques.
Foxconn, également connu sous son nom officiel Hon Hai Precision Industry, est le plus grand sous-traitant mondial de composants électroniques et fabrique des produits pour un grand nombre d’entreprises, dont Apple. L’entreprise cherche à se diversifier dans les véhicules électriques, principalement au Japon, ainsi que dans les semi-conducteurs et les serveurs. Le président du groupe, Young Liu, a déclaré en novembre que la société était en pourparlers avec « deux constructeurs automobiles japonais » espérant signer des contrats dans les mois à venir, mais sans fournir de détails.
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“Nissan n’a pas accepté”
Selon CNA, Foxconn « directement exprimé » à Nissan sa volonté d’entrer dans son capital, mais “Nissan n’a pas accepté”. En conséquence, le responsable de la stratégie des véhicules électriques de Foxconn, Jun « Seki et son équipe négocient actuellement avec Renault en France, en espérant que Renault veuille vendre sa participation dans Nissan à Hon Hai »a déclaré l’agence. Contacté, Foxconn n’a pas répondu dans l’immédiat. Bloomberg a indiqué mercredi que la volonté de Foxconn de prendre une participation majoritaire dans Nissan avait accéléré les négociations entre cette dernière et Honda. Les deux constructeurs japonais sont déjà associés au sein d’un « partenariat stratégique ». Dans le cadre du rééquilibrage de leur alliance, annoncé début 2023 après des années de conflit, Renault et Nissan continuent de détenir une participation croisée de 15 %. Renault, qui détenait auparavant 43,4% de Nissan, a cédé ses parts au-delà de 15% à un trust français.
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