(Agence Ecofin) – Le secteur laitier mondial reste dominé par 20 grandes entreprises. Dans ce contexte concurrentiel, les acquisitions ou fusions sont des manœuvres stratégiques pour certains acteurs afin de renforcer leurs positions et de gagner des synergies.
Le groupe laitier néerlandais FrieslandCampina et le belge Milcobel vont fusionner pour créer une nouvelle entité. La démarche a reçu l’accord de principe des conseils d’administration des coopératives et des directions des entreprises, selon un communiqué commun publié le 18 décembre.
Même si aucun détail financier de l’opération n’a encore été dévoilé, les deux partenaires ont déjà indiqué que la nouvelle entreprise devrait réaliser un chiffre d’affaires cumulé de 14 milliards d’euros (14,5 milliards de dollars) avec une présence dans 30 pays pour plus de 22 000 emplois. L’entité transformera également 10 millions de tonnes de lait cru et comptera 11 000 fermes laitières réparties aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne et dans le nord de la France.
«La fusion de FrieslandCampina et Milcobel est plus que la somme de leurs parties. Il crée une coopérative laitière commune tournée vers l’avenir, résiliente et capable de saisir les opportunités d’un marché laitier mondial dynamique. Ce projet ne fera que renforcer notre attractivité auprès des producteurs laitiers adhérents, des partenaires commerciaux et de nos collaborateurs.» a déclaré Sybren Attema, président du conseil d’administration de FrieslandCampina.
Selon les deux partenaires, un projet de fusion sera élaboré au cours du premier semestre 2025 et discuté entre les membres de FrieslandCampina et les actionnaires de Milcobel puis soumis à leur approbation avant d’obtenir le feu vert des autorités de la concurrence.
Même si le nom de la nouvelle entité n’a pas encore été révélé, les observateurs soulignent qu’il ne s’agit pas du mariage du siècle dans l’industrie laitière mondiale. FrieslandCampina est certes un géant avec 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023, mais le Belge reste une petite chose avec seulement 1,4 milliard d’euros générés durant la même année.
Dans un tel contexte, la portée d’une telle fusion devrait d’abord se limiter au vieux continent avec la bonne complémentarité des portefeuilles de produits et des modes opératoires. Les deux sociétés fonctionnent comme des coopératives dans lesquelles les producteurs laitiers sont également actionnaires en plus de fournir du lait destiné à la transformation industrielle.
Pour le reste, la nouvelle entité, si elle ne bouleverse pas le marché mondial, devrait quand même faire partie du top 10 des plus grandes entreprises laitières.
Selon le dernier classement Rabobank publié en août dernier, le groupe français Lactalis reste à la première place suivi de la coopérative laitière américaine Dairy Farmers of America (DFA), Nestlé, Danone et du chinois Yili.
Espoir Olodo
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