Comment s’exposer aux valeurs américaines tout en bénéficiant du PEA ?

Comment s’exposer aux valeurs américaines tout en bénéficiant du PEA ?
Comment s’exposer aux valeurs américaines tout en bénéficiant du PEA ?

(BFM Bourse) – Les actions américaines présentent l’inconvénient de ne pas pouvoir bénéficier des avantages fiscaux du plan d’épargne en actions. Mais il existe des moyens de s’exposer aux performances des États-Unis tout en restant éligible au PEA.

C’est ce que nous appelons « l’exceptionnalisme américain » en bourse : la grande surperformance des marchés américains. Cette année, le S&P 500 gagne 26,7%

quand le Stoxx Europe 600, indice paneuropéen, n’a gagné que 8% sur la même période. Sur cinq ans, l’écart est encore plus grand : l’indice américain gagne 90% contre 48% pour le Stoxx Europe 600.

Les actions américaines peuvent encore avoir du potentiel. Deutsche Bank s’attend à ce que le S&P 500 atteigne 7.000 points fin 2025, soit une hausse de 15,9% par rapport à ses cours actuels.

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Exposition indirecte

Rappelons qu’au bout de cinq ans (dans la limite des dépôts plafonnés à 150 000 euros) ce dispositif exonère d’impôt (soit le prélèvement forfaitaire unique à 12,8%, soit le barème de l’impôt sur le revenu) les dividendes et plus-values, mais pas les prélèvements de 17,2% .

Comment s’exposer à la performance des actions américaines dans le cadre d’un PEA ? Rappelons qu’une voie indirecte reste d’investir dans des valeurs européennes très présentes aux Etats-Unis et donc susceptibles de capter une croissance de l’économie américaine supérieure à celle du Vieux Continent.

En octobre, Oddo BHF a dressé, dans le cadre d’une note sur les élections américaines, une liste des valeurs du Stoxx 600 les plus exposées aux Etats-Unis. Par exemple, le groupe de santé allemand Fresenius réalise 69,4% de ses revenus dans le pays, le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk 54,9% et le français Publicis 50,8%, selon Oddo BHF. Cette semaine, JPMorgan est également passé en « surpondération » sur Publicis en raison de sa forte exposition aux Etats-Unis.

L’éligibilité au PEA nécessite par ailleurs qu’une société émettrice de titres (et donc d’actions) ait son siège social dans l’Union européenne. Cela signifie que les entreprises présentes à Wall Street mais domiciliées dans l’Union européenne bénéficient du PEA. C’est le cas par exemple d’Accenture (domiciliée en Irlande) ou de Spotify (qui est suédois mais coté à la Bourse de New York).

ETF synthétique

Ces options nécessitent cependant la sélection de valeurs précises, restent par nature assez limitées, et ne permettent pas de s’exposer à la performance globale des valeurs américaines, comme le ferait une gestion passive.

Il est cependant possible de s’exposer aux actions américaines et même aux indices boursiers américains grâce aux ETF (un fonds indiciel qui réplique la performance d’un indice majeur, comme le CAC 40) et donc à la gestion passive. Ceci en jouant sur la construction de ces ETF via des ETF dits « synthétiques », c’est-à-dire qu’ils sont exposés à la performance d’un indice via des instruments dérivés.

« Pour être éligible au Plan d’Épargne en Actions, un fonds doit par définition investir au moins 75 % de son actif dans des titres de sociétés européennes. Toutefois, les ETF exposés à des indices non européens peuvent, dans certains cas, être éligibles au PEA grâce à leur mode de construction (on parle de réplication synthétique) », explique Benoit Sorel, responsable de la ligne métier ETF, indices et smart beta chez Amundi.

« Concrètement, dans le cas de l’ETF Amundi PEA S&P 500 UCITS dont l’indice sous-jacent est américain, le fonds conclut un swap (un instrument financier qui permet à deux parties d’échanger des performances sur deux actifs distincts, NDLR) de performance avec une contrepartie. pour obtenir la performance de l’indice américain. Parallèlement, le fonds achète un panier de titres européens respectant le seuil de 75% d’investissements européens requis. il élabore.

« Cette méthode permet de respecter les règles du PEA tout en offrant une exposition à des indices comme le S&P 500 », conclut l’expert.

Rappelons que la gestion passive et notamment les ETF ont actuellement le vent en poupe, notamment en . Selon une récente étude de l’Autorité des marchés financiers (AMF), au deuxième trimestre 2024, 266 300 investisseurs français avaient réalisé au moins une opération sur un ETF, soit deux fois plus que sur la même période de 2023.

Aux Etats-Unis, selon Morningstar cité par le Financial Times, les actifs sous gestion passive se sont élevés l’an dernier à 13.300 milliards de dollars contre 13.200 milliards pour la gestion active.

Les cours ont été arrêtés après la clôture vendredi soirJulien Marion – ©2024 BFM Bourse
France

 
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