Le géant de la distribution Carrefour avait déjà racheté cette année les marques Cora et Match.
Après Intermarché/Les Mousquetaires, l’Autorité de la concurrence a donné son feu vert à Carrefour pour racheter 25 magasins Casino, sous conditions.
Carrefour va pouvoir finaliser le rachat de 25 magasins Casino, après l’autorisation accordée par l’Autorité de la concurrence ce vendredi 13 décembre, mais sous conditions. Le distributeur devra vendre, en échange, deux points de vente situés à Argenteuil et dans le deuxième arrondissement de Paris, précise un communiqué publié ce vendredi.
Une situation financière « intenable »
L’organisme chargé de veiller à ce que la concurrence entre distributeurs ne soit pas trop faible au niveau local avait autorisé le rachat de 200 magasins Casino par un autre géant de la grande distribution, Intermarché/Les Mousquetaires, en échange de onze de ses points de vente.
Préoccupé par une situation financière devenue « intenable », la chaîne de supermarchés et d’hypermarchés Casino a été contrainte de vendre la quasi-totalité de ses magasins. Un autre de ses concurrents, Auchan, avait alors racheté une centaine de ses points de vente, même si l’Autorité de la concurrence ne s’est pas encore prononcée sur cette opération, comme concernant le rachat des enseignes Cora et Match par Carrefour, cette année.
Les décisions finales de l’instance devraient être connues début 2025. En attendant, ces opérations pourraient être réalisées grâce à un « exonération avec effet suspensif »accordé par ce dernier, « afin de tenir compte de la situation économique difficile des magasins ». Les points de vente concernés ont donc déjà changé d’enseigne.
Dettes et transferts multiples
Avec 200 000 salariés dans le monde fin 2022, l’enseigne de grande distribution alimentaire Casino s’est plongée dans une situation financière complexe en s’endettant et en augmentant ses ventes. Cette année, le groupe a dû restructurer sa dette dans des proportions importantes. Le premier actionnaire et dirigeant Charles Naouri a ensuite passé la main au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et ses alliés pour prendre le contrôle du groupe.
Même si la quasi-totalité des magasins Casino ont été vendus, le distributeur qui possède entre autres Monoprix, Franprix, Vival et Spar emploie aujourd’hui un peu plus de 30 000 personnes dans le monde. Toutefois, un plan social actuellement en discussion menace près de 3 000 emplois, préviennent les syndicats.