Alors que les retraites seront « mécaniquement » indexées sur l’inflation et augmentées de 2,2% au 1er janvier, cette tendance pèsera lourdement sur les finances publiques, rapporte Le Parisien, mardi 10 décembre.
Une facture qui s’annonce salée. Comme déchiffré Le ParisienMardi 10 décembre, la censure du gouvernement de Michel Barnier et l’absence de budget pour l’année à venir ont pour conséquence directe d’indexer « mécaniquement » les retraites sur l’inflation, soit une hausse de 2,2 %. Avec son projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS), le gouvernement de Michel Barnier avait initialement prévu de décaler du 1er janvier au 1er juillet 2025 l’indexation des retraites à l’inflation, ce qui permettrait aux caisses de l’Etat de réaliser une économie de quatre milliards d’euros.
A l’inverse, cette mesure coûtera «6,5 milliards d’euros“aux finances publiques, a confirmé auprès de nos confrères l’entourage du ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin. “L’indexation est soit prévue par le PLFSS (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale), soit prévue mécaniquement par la loi. En l’absence de PLFSS, c’est donc la loi qui s’applique et la dernière inflation constatée», a regretté un membre d’un cabinet ministériel. En 2024, l’inflation s’est établie à 2,2 % sur l’ensemble de l’année selon l’Insee.
17 millions de retraités concernés
Comme le rappelle Franceinfo, 17 millions de retraités français verront leur pension augmenter à partir de février 2025. Concrètement, un ancien salarié du privé dont la pension atteint 1 400 euros net par mois (980 euros de pension de base) verra sa pension augmenter de 21,6 euros, Capital calculé. Un ancien fonctionnaire qui bénéficiait de la même pension (dont 1 372 euros de pension de base) verra sa pension augmenter de 30,2 euros. En 2024, les pensions de retraite ont déjà augmenté de 5,3 %.
publié le 11 décembre à 11h10, Quentin Marchal, 6Medias
Partager