Le Conseil des Etats a approuvé lundi le budget 2025. Comme le National, il a augmenté les dépenses militaires et épargné l’agriculture. En revanche, il prévoyait des réductions beaucoup plus modestes dans la coopération internationale.
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9 décembre 2024 – 21h19
(Keystone-ATS) Lors du vote global, les sénateurs ont adopté le budget 2025 par 42 voix contre 0 et une abstention. Par rapport à la version du Conseil fédéral, ils ont ajouté 66,1 millions de dépenses. Le budget est cohérent avec le frein à l’endettement.
Les dépenses d’armement seront augmentées de 530 millions par rapport à la version du Conseil fédéral pour atteindre 2,7 milliards de francs. Le Conseil national a voulu compenser cette augmentation notamment par des coupes de 250 millions de francs dans la coopération internationale.
Le Conseil des Etats a pris une autre voie et a entériné un concept de compensation qui cible moins la coopération internationale (-30 millions). L’objectif est d’atteindre un budget de l’armée porté à 1% du PIB en 2032, a déclaré Jakob Stark (UDC/TG) au nom de la commission. Ce concept devrait également améliorer la sécurité de planification de l’armée et obtenir une large approbation au Parlement.
Le concept ainsi entériné prévoit une réduction plus importante dans le domaine de l’asile avec 185 millions. Des coupes sont également prévues, notamment dans l’accueil extra-familial (-10 millions), l’Office fédéral de la construction (-31 millions) et le Département fédéral de la défense (-20 millions). Au total, cette indemnisation représente 346 millions.
L’agriculture épargnée
Comme le National, le Conseil des Etats a refusé de réduire les paiements directs. Il a tacitement décidé une augmentation de 42 millions de francs, pour maintenir les paiements directs au même niveau qu’en 2024, à quelque 2,8 milliards pour 2025. Tout comme les députés, ils ont également décidé d’augmenter les montants dédiés à la promotion des ventes de produits agricoles (+ 4,8 millions).
Les sénateurs ont en revanche refusé, par 22 voix contre 17, une proposition visant à augmenter d’un million les aides à la production de betterave sucrière.
Compte tenu de l’urgence de la situation et de manière ponctuelle, les coûts des vaccins contre la fièvre catarrhale et la maladie hémorragique épizootique seront pris en charge à hauteur de 10 millions de francs.
Contrairement au National, les sénateurs n’ont pas souhaité allouer 12,5 millions de francs supplémentaires à la politique régionale.
Personnel impliqué
Les sénateurs souhaitent également impliquer le personnel fédéral. Alors que le National a validé une réduction de 70 millions des dépenses de personnel, il a approuvé une réduction de 40 millions.
Les sénateurs prévoyaient en revanche une baisse de 45 millions de francs dans l’enveloppe prévue pour compenser la hausse des prix. Les deux chambres s’accordent en revanche sur le montant de la réduction des conseils et prestations extérieurs (-35 millions).
Contrairement aux députés, les sénateurs ont refusé par 23 voix contre 17 d’augmenter la contribution à l’EPF de 12,5 millions de francs.
Le dossier revient au Conseil national.