“Pas de chaos” mais attention à la “perte progressive de crédibilité de la ”, dit Moscovici – 12/08/2024 à 14h23

“Pas de chaos” mais attention à la “perte progressive de crédibilité de la ”, dit Moscovici – 12/08/2024 à 14h23
“Pas de chaos” mais attention à la “perte progressive de crédibilité de la France”, dit Moscovici – 12/08/2024 à 14h23
type="image/webp">>

Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, le 16 octobre 2024 à Toulouse (AFP/Lionel BONAVENTURE)

La censure du gouvernement Barnier “n’est pas le chaos” mais il faut éviter “une perte progressive de crédibilité” de la due notamment à une “endettement trop importante”, a estimé dimanche le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, sur LCI.

La censure « n’est ni une catastrophe ni quelque chose d’anodin. (…) Les marchés n’ont pas tremblé, le +spread+ (écart de taux, NLDR) a plutôt diminué un peu avec l’Allemagne Notre crédit est surveillé, il est sans doute endommagé, on dit que la France est entrée dans une phase d’incertitude politique, nous sommes en attendant des réponses mais sans frémir, sans dire que le pays est tombé», a résumé. M. Moscovici.

“Ce n’est pas le chaos et ce ne sera pas le chaos, ce que je crains bien plus, c’est une forme de dépression”, a-t-il souligné.

“Nous ne sommes pas menacés par une situation grecque, en revanche nous devons être extrêmement vigilants sur ce qui nous menace”, a souligné Pierre Moscovici, soulignant “une dette trop importante qui nous empêche d’agir” et “une perte progressive de crédibilité, comme si nous coulions lentement, comme si nous tombions hors du radar.

Le gouvernement de Michel Barnier s’était fixé pour objectif de réduire le déficit public à 5% du PIB l’an prochain. Le déficit est attendu à 6,1% du PIB en 2024, contre 4,4% initialement prévu.

Le premier président de la Cour des comptes estime que “l’objectif du prochain gouvernement doit être de réduire significativement le déficit et de tendre vers les 5%”, notamment pour avoir “la capacité d’agir dans le futur”.

« Nous n’allons pas avoir un budget tout de suite, pour éviter le +shutdown+, nous allons voter une loi spéciale qui sera extrêmement étroite et réduite, et qui permettra la continuité des services publics actuels. Ensuite, il faudra voter un budget qui ira vers les 5% de déficit public, a estimé M. Moscovici.

“Personne ne pourrait dire quel serait le déficit si on se contentait de la loi spéciale, mais il serait probablement autour de 6%, un peu moins de 6%”, a-t-il poursuivi.

“Je n’ai pas le sentiment qu’on soit dans une phase de récession” même si “c’est sûr qu’aujourd’hui la pente est un peu plus sévère”, a-t-il également indiqué, interrogé sur les propos du président du Medef, Patrick Martin. , qui « pense » que la France est « déjà entrée dans une légère récession ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Tommy Hilfiger et Calvin Klein viennent chez Joe Fresh
NEXT La Banque de France anticipe une croissance nulle au dernier trimestre 2024