Les nouvelles voitures à essence finiront-elles par disparaître ?

Les nouvelles voitures à essence finiront-elles par disparaître ?
Les nouvelles voitures à essence finiront-elles par disparaître ?

Durant les années 2000, on assiste à la disparition progressive des moteurs atmosphériques. Les diesels avaient déjà adopté la suralimentation depuis longtemps, suivis par les unités essence. Hormis quelques marques distinctes, comme Mazda, personne ne misait sur le moteur essence sans autre aide respiratoire que l’air ambiant. Mais nous pourrions tout aussi bien connaître une autre phase d’extinction dans les années à venir avec le moteur essence lui-même : les modèles vendus avec des blocs sans assistance électrique deviennent rares. Il y en a encore beaucoup sur des segments plus petits qui ne seraient pas rentables en hybride, mais, si l’on compte la micro-hybridation type « mHEV » qui plaît tant à Volkswagen, Stellantis et consorts, la part de marché des voitures à essence chute chaque jour. année.

Transition en douceur, ou pas

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A défaut d’une véritable hybridation, certains optent pour une micro-hybridation « musclée » 48 V, comme Stellantis.© Alex Krassovski

Si certains, comme Toyota, Honda ou encore les Coréens du groupe Hyundai, sont devenus maîtres en matière d’hybridation complète, d’autres ont choisi une voie plus radicale : passer brutalement du thermique au tout électrique, sautant cette étape intermédiaire qui a actuellement la cote en Europe. . Une stratégie qui pourrait s’avérer coûteuse à court terme, mais dont les conséquences à plus long terme ne peuvent être jugées, puisque l’Europe n’est toujours pas engagée vers la fin du moteur thermique après 2035.

L’Allemagne, qui n’est pas du tout un marché très porté sur les hybrides, a vu ses immatriculations atteindre celles des modèles essence au moins en novembre. En , sur les 11 premiers mois de l’année, la part de l’essence est passée de 37 à 30 %. Les clients se sont progressivement orientés vers les offres micro-hybrides ou full hybrides des constructeurs, d’autant qu’ils n’ont parfois même pas le choix : chez Peugeot par exemple, si vous souhaitez une 208 thermique avec boîte de vitesses automatique, vous n’aurez d’autre choix que d’opter pour l’hybride. Ce qui, s’il affiche effectivement de réels gains de consommation en ville, est 3 000 € plus cher que la version PureTech sans assistance électrique… avec boîte de vitesses mécanique.

Renault et Toyota ont-ils fait mouche ?

L’avenir ne s’annonce donc pas brillant pour les moteurs à essence. Chez Renault par exemple, nous avons récemment constaté la disparition de certains TCE. Et chez Volkswagen, la micro-hybridation s’est multipliée sur tous les modèles essence TSI. Les progrès réalisés au fil des années sur un moteur thermique ne suffisent plus pour atteindre les valeurs de CO2 fixées par l’Europe : il faut une dose d’électrification. En revanche, la dose ne doit évidemment pas être trop forte : la part des hybrides rechargeables s’est effondrée à seulement 7 % en France. Le bon choix semble donc être pour l’instant celui de Toyota et Renault : de véritables hybrides non rechargeables qui excellent en ville et sur route, sans devenir énergivores sur autoroute.

Publié le 12/06/2024 à 13h00

 
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