Le rejet du projet de loi de finances 2025 et la chute du gouvernement de Michel Barnier, survenue le 4 décembre, ont entraîné d’importants bouleversements dans le secteur aérien. Le projet de triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, surnommée « taxe Chirac », a été abandonné. Les entreprises qui avaient appliqué cette augmentation par anticipation devront rembourser leurs clients.
Le surcoût de la taxe Chirac finalement annulé
L’instabilité politique des dernières semaines a eu des répercussions inattendues sur les voyageurs et les compagnies aériennes. Dans le cadre du Budget 2025, le gouvernement prévoyait de tripler la taxe de solidarité sur les billets d’avion à compter du 1er janvier 2025. Pour les vols internationaux, cette augmentation aurait fait passer la taxe de 7,51 euros à 40 euros en classe économique et de 63,07 euros à 120 euros. euros en classe affaires.
Or, certaines compagnies, comme Air France, Air Caraïbes, Corsair et French Bee, avaient anticipé cette hausse en appliquant le nouveau barème dès novembre 2024. Cette décision, prise pour éviter une répercussion brutale en début d’année, s’avère être désormais problématique : la censure du gouvernement Barnier rend la mesure obsolète. Les voyageurs ayant acheté leurs billets à un tarif plus élevé doivent désormais être remboursés.
Des remboursements attendus… mais incertains
Les compagnies aériennes se sont engagées à restituer les sommes excédentaires perçues. « Tout le monde sera remboursé », assure Air France, cité par Le Parisien. Ces remboursements pourraient prendre la forme de virements bancaires ou de crédits, selon des modalités qui restent à définir. Les entreprises précisent toutefois qu’elles n’ont pas indûment retenu ces sommes. ” Ces fonds sont généralement restitués à l’État. Nous pouvons les retourner sans difficulté », indique un transporteur.
-Malgré ces promesses, plusieurs zones d’ombre demeurent. Aucun transporteur n’a fourni de chiffres précis sur le nombre de passagers concernés ni les démarches à suivre pour obtenir un remboursement. L’abandon de cette taxe, qui aurait dû générer un milliard d’euros pour les finances publiques, met aussi en lumière les tensions dans un secteur déjà fragilisé par la concurrence et les préoccupations environnementales.
En attendant une clarification des modalités, les voyageurs peuvent espérer un retour à des tarifs standardisés. Cet épisode souligne la nécessité pour les compagnies aériennes d’anticiper avec prudence les évolutions réglementaires dans un contexte politique instable.