Dérapage au conseil municipal de Laval

Dérapage au conseil municipal de Laval
Dérapage au conseil municipal de Laval

La séance du conseil municipal de la Ville de Laval a été le théâtre d’un énorme malaise entre élus, mardi, lorsque le maire Stéphane Boyer a critiqué les conseillers de l’opposition sur l’éthique de travail du conseiller David De Cotis.

Il est habituel à Laval de tenir de longs conseils durant plus de 4 heures. Vers la fin, la fatigue peut prendre le dessus après de longs débats.

Alors que la discussion était censée porter sur un contrat dans le domaine des technologies de l’information, le maire Stéphane Boyer s’en est plutôt pris de plein fouet à David De Cotis, un élu du parti d’opposition Action Laval.

M. Boyer lui reproche son absence lors des rencontres avec des fonctionnaires et remet en question son éthique : « Du - où vous étiez à la tête de Laval Technopole et de la STL, je me souviens qu’il y avait des articles où l’éthique était discutable en matière d’attribution de contrats. au niveau des TI (technologies de l’information) », a déclaré le maire Boyer en plein conseil municipal.

L’élue d’Action Laval, Isabelle Piché, a tenté d’arrêter M. Boyer en prétendant que ses propos étaient « hors contexte », mais cela n’a pas empêché le maire de poursuivre en s’adressant directement au conseiller De Cotis.

“Je ne pense pas que vous soyez près de gérer une ville, M. De Cotis : faire de la microgestion, être absent aux réunions… Nous voulons tous les projets, mais nous ne voulons pas les factures”, a déclaré le maire Boyer.

Il a été rapidement interrompu, encore une fois, par le conseiller Piché. On l’entend crier « Point d’ordre, Madame la Présidente ! Hé! Hé! Tu vas le laisser finir bâche sur des sujets sans rapport. Voyons voir», s’est exclamée la conseillère Piché qui était dans tous ses états.

La présidente du Conseil, Ceciclia Macedo, a eu du mal à rétablir l’ordre dans la salle du conseil. D’autres élus, visiblement mal à l’aise, ont eu du mal à réprimer un sourire.

Un membre du parti du maire a même offert une « petite camomille » à Mme Piché qui s’est rapidement offusquée.

L’élu De Cotis s’est défendu quelques instants plus tard. « C’est un coup bas pour rien (…) Ils utilisent des moyens pour m’intimider et pour aborder ce qui s’est passé dans le passé. Madame la Présidente, je n’ai jamais été arrêté par la police, je ne suis jamais allé voir la CMQ (Commission municipale du Québec). Jamais», a tonné David De Cotis devant le conseil municipal.

À seulement 11 mois des élections municipales, la tension est de plus en plus palpable à Laval.

Le maire Stéphane Boyer n’a pas encore annoncé s’il briguerait un second mandat.

-Avec les informations de Kevin Crane-Desmarais

 
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