Bref
VUS électrique
À partir de 54 990 €
Aucun bonus
La marque GTX, c’est un peu la carrière de l’ID.4 : décevante. Ce label imaginé par des génies du marketing était censé qualifier les modèles sportifs de la gamme électrique ID. Il disparaîtra finalement et sera remplacé par le nom GTI. La firme allemande veut abolir la frontière entre thermique et électrique. “Nous reviendrons sur les versions GTI et R avec les prochains produits” a annoncé Thomas Thomas Schäfer, le patron de la marque. Le concept ID 2 GTI présenté lors de la dernière Coupe du Monde sera également l’un des premiers modèles concernés.
Distancé par ses concurrents depuis son lancement en 2020, le SUV électrique familial de Volkswagen revient dans la course grâce à une amélioration technologique et surtout une baisse de prix significative sur l’ensemble de la gamme. A l’exception de la version « sportive » GTX testée aujourd’hui, toutes sont éligibles au bonus écologique.
Une version sans valeur ajoutée
Volkswagen a également profité de cette mise à jour pour introduire une intéressante version 4Motion (4 roues motrices) de 286 ch. En effet, l’Id.4 Pro 4Motion est presque aussi puissante, offre une plus grande autonomie combinée (535 km WLTP) et un prix de vente nettement inférieur.. Cette dernière démarre à 47 990 € et accompagnée d’une remise annoncée par Volkswagen (jusqu’à fin 2024), elle bénéficie du bonus écologique de 4 000 €. Cela signe presque l’arrêt de mort de cette version GTX, vendue 54 990 €. Pourtant, dans sa catégorie, celle des SUV électriques sportifs, l’ID.4 GTX est plutôt bien placé. Elle est certes moins puissante mais aussi moins chère qu’une Tesla Model Y Performance ou une Kia EV6 GT.
La marque conserve malgré tout l’ID.4 GTX au catalogue et lui fait bénéficier de cette grosse mise à jour. Le SUV s’offre ainsi les services du nouveau moteur électrique (APP550) développé par le groupe Volkswagen Bosch. Ce moteur, lancé sur la Volkswagen ID.7, est doté d’un rotor à aimant permanent plus puissant, d’un inverseur capable de fournir des courants de phase plus élevés et d’un système de refroidissement économe en énergie qui fonctionne sans huile de pompe. A lui seul, il développe désormais 286 ch contre 204 ch auparavant (ID.4 Pro). Dans sa définition GTX, autrement dit la plus « sportive », l’ID.4 est livrée avec une transmission intégrale, avec un moteur sur chaque essieu. L’ensemble délivre une puissance cumulée de 340 ch contre 300 ch auparavant et un couple de 550 Nm, d’où le nom de code de ce nouveau moteur.
Ce dernier facteur est déterminant sur un véhicule aussi lourd à déplacer, soit 2 261 kg. En pratique cela se traduit par des accélérations musclées, et des accélérations tout aussi vigoureuses qui poussent volontiers la nuque des occupants sur l’appuie-tête. Tout va au sol grâce à une gestion électronique bien conçue et à la bonne adhérence des pneus Bridgestone Turanza. L’ID.4 conserve cette santé de fer même à vitesse d’autoroute où le conducteur peut réinjecter une bonne dose d’adrénaline à la demande. Le 0 à 100 km/h est atteint en 5,4 s et la V-max a été augmentée à 180 km/h.
Pour alimenter ce nouveau moteur plus efficace, Volkswagen a également modifié la batterie haute tension. Si la capacité utile ne change pas (77 kWh), sa gestion thermique change. Ainsi, grâce à ces ajustements, l’ID.4 GTX voit son autonomie combinée augmenter à 517 kilomètres (480 km auparavant). De quoi comparer avec la concurrence et notamment la Tesla Model Y ou la Skoda Enyaq. Côté consommation, nous avons constaté une moyenne de 20 kWh/100 km à l’issue de notre essai réalisé sur un parcours mixte et avec des températures extérieures inférieures à 10°C. On peut donc compter sur une réelle autonomie proche des 400 km, sans pratiquer l’éco-conduite. C’est mieux qu’avant mais malheureusement pas encore au niveau de son concurrent américain.
Augmentation de la puissance de charge et du préconditionnement de la batterie
Ces améliorations sont complétées par un facteur très important pour les longs trajets : la recharge rapide. La puissance passe de 135 à 175 kW pour réduire encore le - d’attente. A cela, Volkswagen a ajouté un préconditionnement de la batterie qui s’active automatiquement en saisissant le terminal dans la navigation ou manuellement via l’écran. Ce dernier vous indique le - imparti pour que la batterie soit à température optimale pour la recharge.
Malgré ses sigles GTX et cette réserve de marche importante, cette ID.4 n’a rien de sportif. La direction est simple et cohérente et le châssis est sûr et efficace. L’Allemand reste bien ancré sur ses appuis mais l’inertie est importante en raison du poids excessif. Il faudra par exemple être vigilant au freinage, ce dernier aurait aussi mérité plus de mordant. Pour bénéficier d’un peu plus de dynamisme il est possible d’opter pour le châssis sport, la direction progressive et les suspensions pilotées via un pack (1 350 €). On s’étonne qu’à ce niveau de prix et avec cette étiquette sport, Volkswagen ne l’inclut pas de série. La sportivité au volant de cette voiture est ici conceptuelle, cependant le niveau de confort est bon voire très bon. Les suspensions filtrent extrêmement bien, les sièges sont larges et l’habitacle parfaitement encapsulé, ce qui place l’Allemand parmi les meilleurs voyageurs de sa catégorie sur les grands axes routiers.
A bord, on note également quelques changements avec l’arrivée d’un nouvel écran de 12,9 pouces plus qualitatif. L’infodivertissement profite du passage au nouveau logiciel 4.0 pour être plus réactif tandis que les curseurs tactiles en bas de l’écran pour régler la climatisation et le volume sonore sont enfin éclairés. Lumineux, certes, mais toujours pénible à utiliser. L’ID.4 est également un invité de qualité affirmant sa supériorité sur le marché des SUV familiaux avec une place aux places arrière et un volume de coffre XXL (543 litres).