En vertu d’une entente, les conditions de circulation des motoneigistes dans la région de Saint-Raymond et sur la Zec Batiscan-Neilson pour la saison qui débutera sous peu seront les mêmes qu’à l’habitude.
C’est ce qui est ressorti d’une rencontre des différents acteurs du secteur, organisée à l’initiative du député de Portneuf, Vincent Caron. Un comité étudiera comment le monde de la motoneige pourrait fonctionner dans le futur dans le comté de Portneuf.
La MRC de Portneuf et les représentants de Batiscan-Neilson participeront à la construction de cette maquette, ainsi que plusieurs autres intervenants du secteur.
“C’est très important d’être d’accord car dans cette affaire, c’est faux de prétendre que tout est blanc ou que tout est noir”, explique le député. Le principal problème était que parmi les personnes qui sont intervenues, beaucoup ne maîtrisaient pas la situation. Il a fallu se parler et trouver un espace de discussion pour s’assurer que les deux parties soient contentes, soit la Zec et les motoneigistes. Les Zecs ont besoin d’argent pour se financer, c’est une réalité. Le ministre accepte d’apporter des ajustements à la loi. Notre réflexion était donc de trouver un moyen pour que la Zec n’ait pas à imposer de frais aux motoneigistes qui souhaitent utiliser les sentiers. »
Le député s’est dit fier de sa région et de toutes les activités qui s’y déroulent en nature.
POURQUOI CETTE SAISON ?
Cette loi autorisant les Zecs à imposer des frais en saison hivernale existe depuis 25 ans. Alors pourquoi avoir attendu toutes ces années avant de l’appliquer ?
« Avant, nous n’avions pas la possibilité d’offrir des solutions aux gens, de payer les frais d’accès au territoire pendant la saison hivernale. Nous disposons désormais de l’auto-inscription. Dans notre cas, du 1er décembre au 30 avril, la tarification d’accès au territoire est en vigueur. »
C’est ce qui explique finalement le changement de situation. Plusieurs personnes ont soutenu que les motoneigistes causaient des dégâts dans les territoires. À cet égard, il faut admettre que certains individus qui font du hors-piste ne respectent pas l’environnement.
Il faut faire la différence entre ces gens et les vrais motoneigistes qui voyagent de manière respectueuse avec leur motoneige.
Selon une étude de l’ISMA, l’organisme qui surveille la problématique de la motoneige en Amérique du Nord, on affirme « qu’une motoneige et son conducteur exercent significativement moins de pression à la surface de la terre que d’autres activités récréatives, avec une pression de 0,5 livre par heure ». pouce carré.
Dans une déclaration environnementale, les responsables du ministère américain de l’Intérieur ont conclu que « si les chutes de neige sont suffisantes et que les motoneiges sont utilisées de manière responsable, toutes les traces de leur utilisation disparaissent avec les changements de saisons et la fonte des neiges.
Dans le cas des Zecs, ce sont certains individus qui font du hors-piste sans réfléchir aux conséquences de leurs actes, qui causent les problèmes.
UN COMITÉ APPLAUDI, MAIS…
Pour le directeur général de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, Stéphane Desroches, le règlement du différend et la création d’un comité sont une bonne nouvelle.
« Temporairement, nous venons de mettre un plâtre sur une situation très déplorable pour le secteur Saint-Raymond. Les gens de la région croyaient avoir le droit de se promener librement en hiver sur ce vaste territoire qu’est la Zec Batiscan-Neilson. Oui, dans la loi, il est vrai que les Zecs pouvaient exiger des prix à tout moment, mais elles ne le faisaient pas en hiver. On nous a dit qu’un ordre des autorités chargées des prix était arrivé. La naissance d’un comité qui étudiera les solutions possibles est une bonne chose, c’est sûr », poursuit le PDG.
« Avec tous les acteurs qui seront autour de la table, nous trouverons une façon d’organiser les choses pour que chaque groupe d’utilisateurs en profite. Quant au ski hors-piste, le meilleur moyen de contrer cette pratique négative est de sensibiliser ces passionnés. »
Les motoneigistes qui traversent la Zec en empruntant le sentier fédéré n’auront finalement pas à payer.
Une tolérance pour les résidents de Portneuf sera en vigueur, pour l’accès hivernal à la Zec. Les personnes extérieures devront payer des frais.