«C’est devenu un produit de luxe»

«C’est devenu un produit de luxe»
«C’est devenu un produit de luxe»

Le prix du café est au plus haut depuis près de 50 ans en bourse. Soyez donc prêt à payer plus cher, surtout à l’épicerie.

« Nous l’avons vu venir et nous sommes en plein dans le problème. Nos prix devraient augmenter de 5 % au cours de la prochaine année », affirme Jérôme Grenier-Desbiens, propriétaire de Structure Torréfacteurs à Montréal.

Son entreprise vendra son sac de café de 300 grammes à 21 dollars au lieu de 20 dollars. Les lattes coûteront 25 centimes de plus.

En raison de la hausse des prix, Jérôme Grenier-Desbiens prévoit vendre moins de cafés préparés et plus de sacs de grains.

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Les prix s’envolent

Les prix des grains Arabica et Robusta ont presque doublé en un an, atteignant un niveau jamais vu en bourse depuis avril 1977.

Cette augmentation a un impact sur les petits cafés indépendants qui achètent une partie de leurs grains directement aux producteurs – et qui paient déjà un prix élevé – et une autre partie au cours de bourse.

Toutefois, l’impact est encore plus important pour les grandes entreprises, comme Lavazza Maxwell, Van Houtte ou McDonald’s, qui dépendent entièrement des marchés boursiers.

«Les torréfacteurs commerciaux et les grandes chaînes comme Tim Hortons, qui produisent la moindre qualité, sont directement liés à cette hausse des prix et vont la ressentir comme un gros choc», explique Jérôme Grenier-Desbiens.

Au café Dreamy, à Montréal, le 29 novembre.

Photo Axel Tardieu

Les raisons de l’augmentation

Si les prix augmentent, c’est à cause du réchauffement climatique, qui affecte la qualité des récoltes dans les pays producteurs comme le Vietnam et la Colombie.

Le Brésil, premier producteur mondial, est touché par une sécheresse historique et des semaines d’incendies.

Alexandre Séguin, copropriétaire des Cafés Pista, torréfie des grains de café le 29 novembre.

Photo Axel Tardieu

Alexandre Séguin, copropriétaire des Cafés Pista, a visité Espírito Santo, un État du sud-est du Brésil, en septembre.

« Cela faisait plus de six mois qu’il n’avait pas plu. Tous les producteurs m’ont dit que le changement climatique était un gros problème, car leur production diminue et la qualité est moins bonne », explique-t-il.

Dans ses trois cafés de Montréal, les prix ont augmenté de 5 % en novembre après avoir déjà été augmentés en janvier 2023.

« Il faut le dire, c’est [le café] a luxury product,” summarizes Alexandre Séguin.

 
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