C’est fini pour l’entreprise MicronMax de Dieuze (Moselle). Jeudi soir, le tribunal de commerce de Lyon a prononcé la liquidation judiciaire. 57 postes vont disparaître avec cette entreprise spécialisée dans la fonderie d’aluminium.
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C’est un grand désarroi parmi les salariés de MicronMax à Dieuze, en Moselle. Ils se sont battus pour sauver leur entreprise, en vain. Malgré un repreneur, le tribunal de commerce de Lyon a acté sa liquidation jeudi 28 novembre 2024.
Pour les salariés, la déception est profonde. « C’est un vrai gâchis industriel, on se sera battu jusqu’au bout. Je prends cela comme un échec personnel après tant d’efforts”déclare Abdrahim Benkada, délégué syndical FO.
Les salariés ont été placés deux fois en redressement judiciaire, ils ont subi trois mois de chômage partiel, mais ils espéraient un repreneur sérieux pour sauver leurs emplois dans la fonderie d’aluminium de précision et la fabrication de roulements pour l’industrie hydraulique des pompes.
Je suis en colère parce que c’était une entreprise rentable, un fleuron industriel, avec un vrai savoir-faire
Jérôme Lang, maire de Dieuze
Les 57 emplois qui disparaissent auront un impact important sur les familles et la vie sociale de cette zone rurale. Le maire de Dieuze n’est pas en colère.
“Je suis en colère parce que c’était une entreprise rentable, un fleuron industriel, avec un vrai savoir-faire, unique en Europe et on a organisé son pillage par des gens sans scrupules et connus pour leurs pratiques”s’indigne Jérôme Lang, maire (SE) de Dieuze. « Les maires, nous supportons les dégâts. Là-bas, des familles qui n’ont plus de travail, cela signifie moins de moyens pour la municipalité, moins d’enfants en classe et moins de pouvoir d’achat. C’étaient des emplois bien payés, maintenant nous devons nous réformer sans rien »conclut le maire.
Les lettres de licenciement doivent être envoyées avant Noël. Une réunion est organisée lundi avec le liquidateur, confirme le maire.