L’homme d’une trentaine d’années qui se trouvait à bord de ce vol opéré par Delta Airlines a été arrêté puis inculpé.
Nouvel exemple d’incivilité à bord d’un avion ayant provoqué le déroutement de l’avion. Ce mercredi, un vol de Delta Airlines à bord d’un Airbus A330-300 entre Paris-Atlanta a été contraint d’atterrir à Dublin pour débarquer un passager indiscipliné.
Selon le rapport de la compagnie, le voyageur a provoqué une agitation et des perturbations dans la cabine qui ont poussé l’équipage à faire escale en Irlande après une heure et demie de vol.
Lors de cette escale inopinée, le passager a été arrêté par les autorités irlandaises et inculpé. L’avion est ensuite rentré aux États-Unis.
Un porte-parole de Delta a déclaré que la compagnie aérienne avait « une tolérance zéro pour les comportements indisciplinés et travaillerait avec les autorités chargées de l’application de la loi à cette fin ». “Nous nous excusons auprès de nos clients pour le retard de leur voyage”, poursuit le communiqué.
Il faut dire que les incivilités à bord des avions se sont multipliées depuis la crise du covid. La semaine dernière, un passager d’un vol d’American Airlines reliant Milwaukee à Dallas a tenté d’ouvrir la porte de l’avion en plein vol.
Déjà près de 1.900 incidents signalés par les entreprises américaines
Rien que pour les compagnies américaines, 1 854 incidents ont été signalés cette année à la Federal Aviation Administration.
En 2023, un peu plus de 400 mesures coercitives ont été initiées et 7,5 millions de dollars d’amendes ont été infligés à ces passagers.
Le problème est en réalité mondial. Selon les chiffres de l’IATA, l’Association du transport aérien international, en 2021 il y a eu un incident (incivilités, indiscipline, insultes…) pour 835 vols, en 2022, ce chiffre est passé à un sur 568, soit une augmentation de 47 %.
L’abus d’alcool est souvent cité comme cause principale de ces incivilités. Pour Michael O’Leary, le patron de Ryanair, c’est le moment de sévir. Dans une interview avec Télégrapheil exige que les bars de l’aéroport limitent la vente d’alcool aux passagers à deux verres.
« Il n’est pas si facile pour les compagnies aériennes d’identifier les personnes ivres à la porte d’embarquement, surtout si elles embarquent avec deux ou trois autres personnes. Tant qu’ils peuvent se lever et se déplacer, ils passeront. Ensuite, quand l’avion décolle, on voit leur mauvais comportement», explique-t-il.
« Nous ne permettons pas aux gens de conduire en état d’ébriété, et pourtant nous continuons à les faire monter dans des avions à 33 000 pieds d’altitude », poursuit-il.
Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Affaires
