Plutôt que d’offrir des cadeaux à tout le monde, de plus en plus de familles choisissent d’échanger des cadeaux à Noël, alors que l’augmentation importante du coût de la vie au cours des dernières années laisse moins de place dans leur budget pour le magasinage des Fêtes.
« Nous nous limitons à un don de 50 $ », explique Dgina Sasseville, 40 ans, en entrevue avec Journal.
Cela fait quelques années que cette Québécoise et sa famille ont adopté la formule de l’échange de cadeaux le 25 décembre.
« Avant, cela pouvait représenter un don de 50 $ par personne. A ce prix-là, ça monte vite, et c’est cher », souligne la mère de deux enfants.
Noël à l’ère du numérique
Mais puisque le temps des petits bouts de papier pliés en chapeau est révolu, la petite famille va utiliser une application québécoise d’échange de cadeaux, Pikkado.
Dgina Sasseville (en haut à droite) et sa famille utiliseront l’application Pikkado pour organiser leur échange de cadeaux cette année.
Photo fournie par Dgina Sasseville
“C’est plus facile de s’organiser ainsi, car nous avons de la famille dans d’autres régions”, explique M.moi Sasseville.
« Il n’est plus nécessaire d’appeler tout le monde pour savoir qui souhaite participer et de prendre la disponibilité de chacun pour organiser le freelance. C’est une façon de gagner du temps », renchérit le créateur de cette application, Louis Gravel, soulignant que le nombre d’utilisateurs de Pikkado a véritablement explosé ces dernières années.
« Nous sommes passés de 800 000 utilisateurs en 2019 à environ 1,7 million aujourd’hui », précise-t-il.
Un moyen d’économiser
Selon M. Gravel, cette croissance fulgurante s’explique en grande partie par la hausse du coût de la vie.
« Il y a beaucoup de familles qui se disent : ‘On ne pourra pas se permettre de devoir offrir des cadeaux à tous les enfants, puis à grand-mère et [à] un tel et un tel ». Ils font un échange, et cela leur permet de dépenser pour un seul cadeau », explique le programmeur.
“Et puis il y en a d’autres qui le font pour des raisons écologiques, et d’autres simplement parce que cela leur facilite la vie.”
Le projet d’une vie
Le succès de sa candidature a récemment poussé Louis Gravel à quitter son emploi à temps plein dans le domaine de la sécurité informatique.
“Je suis parti [mon emploi] se concentrer sur le chantier. C’est le projet de ma vie. C’est parti de rien. J’ai lancé cela en 2006 et puis ça a pris une ampleur à laquelle je ne m’attendais pas du tout », confie-t-il.
La plateforme, entièrement gratuite, est cependant confrontée à un défi. « Avec les bloqueurs de publicités, mes revenus ont baissé et je dois trouver un autre moyen de monétiser le site, car les frais d’hébergement sont très élevés. J’ai parfois 250 000 visites par jour. Il faut être capable d’absorber ce trafic, et cela coûte de l’argent», explique M. Gravel.
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