Amendements, sous-amendements, tentative de court-circuiter la mission flash parlementaire… Les débats autour du verdissement des flottes se sont joués de plusieurs côtés. Alors que les loueurs de longue durée laissaient entrevoir gérer le dossier en bouc émissaire, le cadre adoptait l’attitude d’un bon père de famille.
Comme prévu, la loi prévoit des sanctions contre les entreprises qui ne respectent pas leurs quotas de verdissement de leur flotte. L’amendement déposé par le sénateur Lavarde, présenté une taxe de 2 000 € en 2025, 4 000 € en 2026 et 5 000 € en 2027 « par véhicule à faibles émissions en déficit par rapport à l’objectif de verdissement de la flotte ». Ce malus touche les entreprises de plus de 100 véhicules comme l’indique la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM). Ou presque. La portée et la portée des sanctions sont tempérées par une série de mesures connexes.
Sanctions et douceurs
Plusieurs mécanismes sont introduits pour accompagner les entreprises sur le chemin de la transition. « Les véhicules de tourisme bénéficieront d’un bonus en étant comptés comme 1,2 véhicule lorsqu’il est prouvé qu’ils ont une faible empreinte carbone au cours du cycle de production. »précise le gouvernement. Et chaque véhicule utilitaire léger compte pour 1,5 véhicule. “Et bonus justifié par une moindre maturité du marché des alternatives électriques » dans ce segment de marché.
Pour le Think Tank Transport & Environnement, la taxe est la suivante : « en grande partie mis en veilleuse, avec de nombreuses exemptions et assouplissements. Avec cette solution bancale, on vide les quotas de verdissement de leur substance ». Et aussi regretter que « Les hybrides rechargeables continuent d’être considérés comme des véhicules verts »pendant qu’ils roulent « sur batterie entre 11 et 15% du temps ».
Sociétés de location exonérées
Par ailleurs, l’amendement du gouvernement exempte les sociétés de location longue et courte durée du système de sanctions, comme elles l’ont demandé. Anne-Claire Forel, Secrétaire Générale du Sesamlld estime qu’en la matière il y a une clarification de la situation en ne considérant que « l’utilisateur final qui choisit le véhicule. L’entreprise utilisatrice est directement responsable. Léo Larivière de T&E déplore cette décision, alors que les grandes entreprises de location « sont cependant également soumis à ces obligations au regard de la LOM ».
Les conclusions de la mission Flash
Le gouvernement voulait épargner la chèvre et le chou. Sesamlld reconnaît que « Les changements apportés par le gouvernement sont une bonne chose. Cela donnera peu de flexibilité aux gestionnaires du parc. Léo Larivière, from Transport & Environment points « envoyer un signal avec la mise en place d’un système pour faire respecter la LOM, même si celui-ci est vraiment minime ». Le débat n’est pas clos. Un nouveau projet de loi pourrait encore voir le jour début 2025suite aux conclusions de la mission parlementaire Leseul-Fievet attendue le 18 décembre.